Les combats de coq se distinguent rarement par leur finesse. Chez « les Républicains » (LR), la course à la présidence du parti est lancée. D’un côté, Bruno Retailleau. L’ancien patron des sénateurs de droite et actuel ministre de l’Intérieur est persuadé de pouvoir représenter « l’incarnation » d’une droite « un temps donnée pour morte » avant de « retrouver de la couleur et de la vigueur », comme il l’a écrit aux militants ce mercredi. De l’autre, Laurent Wauquiez, patron des députés du groupe Droite républicaine (DR), est désireux de « redonner de la clarté à la droite », comme il s’en est vanté ce jeudi auprès du Figaro en officialisant sa candidature.
Au-delà de leur amour pour leurs propres biceps, les deux larrons se retrouvent sur le fond. Selon eux, la droite doit être extrême ou ne pas être. « Aujourd’hui, je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère : parler vrai et agir vite », assure le premier, qui depuis sa nomination enchaîne les déclarations outrancières – contestation de l’État de droit, volonté de restreindre le droit du sol sur tout le territoire national, croisade contre l’aide médicale d’État… « Il faut casser l’appel d’air de l’immigration, surenchérit Laurent Wauquiez, exigeant d’Emmanuel Macron qu’il porte cette proposition au vote des Français. Fixons une durée minimum de résidence en France pour accéder aux aides sociales. Ce référendum, c’est l’une des batailles que je vais porter avec « les Républicains » ».