La séance du mercredi 12 mars a duré plus de 4 h 30, ce qui n’est pas fréquent à Agde. Deux élus d’opposition reviennent sur cette drôle de soirée.
Suite au conseil municipal du mercredi 12 mars, au cours duquel le budget 2025 a été adopté, le candidat du groupe “100 % Agde”, Thierry Nadal, a tenu à revenir sur cet épisode politique : “La presse locale a eu raison de parler d’un conseil municipal sans précédent”, estime-t-il. “Sans précédent par sa longueur : 4 h 35 ! Sans précédent car à guichets fermés. Sans précédent parce qu’il suit une annulation des débats (le 26 février dernier, NDLR) lorsque la propre majorité du maire l’avait lâché trois heures avant le début des dernières délibérations. Alors certes, ce conseil municipal a été laborieux. D’abord parce qu’il concernait le vote du budget, une discussion technique dans laquelle le diable se cache souvent dans les détails de centaines de pages chiffrées. Et le diable était bien présent, relevé point par point par Thierry Nadal et son équipe, face à un maire en souffrance qui se défaussait lâchement sur ses directeurs administratifs. Il fallait en passer par là, car ce budget illustrait l’amoncellement de duperie, de fausseté, d’erreurs volontaires. Devinez qui va payer la facture ? Nous pensons que ce psychodrame du budget constitue un tournant politique, actant la faiblesse du maire en place. »

Nadal veut “gérer en bon père de famille”
Le médecin agathois estime que lui et son équipe ont “le devoir de préparer l’avenir. Il est temps de se concentrer sur des projets concrets pour les familles : le bien-être, la sécurité, l’emploi, le logement, la voirie, l’éclairage, l’équipement de la police municipale ou des clubs de sports, et pas cette passerelle inutile sur l’Hérault ! Il est temps de mettre en place les actions concrètes, qui protégeront des aléas leurs proches et les biens des Agathois. Il est temps de gérer avec bon sens et en bon père de famille, plutôt qu’en héritier flambeur, une ville qui a tant d’atouts. Nous le devons aux Agathois qui nous suivent, de plus en plus nombreux, jusqu’aux marches de la mairie”
Une “stratégie d’évitement” selon Fabienne Varesano
Conseillère municipale du Rassemblement national, Fabienne Varesano revient elle aussi sur ce conseil municipal, “qui a offert une parfaite illustration de théâtre démocratique où l’éloquence creuse a remplacé la substance”, estime-t-elle. “Pourtant face à des interrogations techniques et documentées, l’opposition s’est heurtée à une stratégie d’évitement systématique, à des affirmations manifestement fausses, à des promesses de réponses futures masquant mal l’incompétence ou encore à des procédures entachées d’irrégularités juridiques flagrantes. Ces pitoyables esquives ne font illusion pour personne”, assène-t-elle, avant d’ajouter : “concernant le budget, le spectacle fut consternant : ni le maire ni ses adjoints n’ont su répondre avec précision à la moindre question chiffrée. Ont-ils seulement lu le document qu’ils nous demandaient de voter ? “

La remunicipalisation de la Sodeal, “traitée en quatre délibérations, constitue un modèle d’obscurantisme administratif”, poursuit l’élue. “Des décisions majeures marquées par des irrégularités qui n’échapperont pas aux autorités de contrôle. On nous présente la disparition de la Sodeal pour mieux imposer son clone, la Sodeal bis ! Même le calendrier d’application flotte dans un brouillard suspect, passant du 1er avril vers une date indéterminée – “avant juin” –… Amateurisme ou tactique calculée ?”
La passerelle sur l’Hérault, “dépense inconsidérée”
Sur la question de la passerelle piétonne sur l’Hérault, Fabienne Varesano parle de “frénésie dépensière [qui] continue, avec cette passerelle sur l’Hérault chiffrée à 7 millions d’euros. Quand l’État appelle à la responsabilité budgétaire, notre maire persiste dans sa mégalomanie à crédit avec ses ambitions démesurées, engageant des dépenses inconsidérées que les contribuables agathois devront assumer.” Quant à “l’avenant relatif aux concessions de plage, punitif pour nos plagistes agathois, il révèle une soumission et une capitulation face aux services de l’État. D’autres maires, proches de chez nous, défendent leur territoire avec plus de détermination même face aux services de l’État. Ce conseil municipal n’était rien d’autre qu’un meeting électoral déguisé, où les monologues auto satisfaisants ont remplacé les véritables réponses. J’ai fermement voté contre ces délibérations irresponsables et je demande par écrit, des réponses précises aux nombreuses questions restées sans réponse.”