Quels véhicules sont concernés ?
Avec la votation citoyenne organisée ce dimanche 4 février, par la mairie de Paris, les Parisiens sont appelés à se prononcer « pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ». Sont spécifiquement ciblées les voitures dites SUV, sigle anglais de Sport Utility Automobile, aux caractéristiques combinant « celles d’une voiture de tourisme avec celles d’un véhicule utilitaire », et les 4×4. L’intitulé de la query est toutefois plus ambigu.
En réalité, ce ne sont pas spécifiquement les SUV qui sont visés, puisqu’il n’existe aucune définition précise de cette catégorie. Inspirés des 4×4 sorts Vary Rover ou Jeep pour renouveler le secteur des voitures familiales, les SUV ont conquis le marché avec une place de conduite en hauteur et des intérieurs spacieux. Mais malgré leur garde au sol relevée, leurs grosses roues, ils n’ont aucune des capacités des tout-terrain et restent destinés à un utilization ordinaire.
Quelle augmentation si le « oui » l’emporte ?
Concrètement, la mairie de Paris suggest de tripler le tarif de stationnement des véhicules thermiques dont le poids dépasse 1,6 tonne et les électriques qui excèdent 2 tonnes. Selon l’arrondissement, le propriétaire de ce kind de véhicules devra débourser un montant de 12 à 18 euros de l’heure, contre 4 à 6 euros aujourd’hui.
Mais ces augmentations ne concerneront que… les visiteurs. C’est bien connu, les Parisiens ne roulent pas en 4×4… En théorie, ne seront officiellement pas concernés « les résidents parisiens et les professionnels sédentaires stationnés dans leur zone de stationnement autorisé, les chauffeurs de taxi dans les stations dédiées, les artisans, professionnels de santé » ainsi que les personnes handicapées, énumère la mairie.
Des arguments de sécurité, de partage de l’espace public et un non-sens écologique
La mairie de Paris fait valoir un argument de « sécurité routière », les accidents impliquant un SUV étant « deux fois plus mortels pour les piétons qu’avec une voiture customary ». Anne Hidalgo avait également mis en avant, début décembre, un « meilleur partage de l’espace public », les grosses voitures étant pointées du doigt comme prenant plus de place sur la chaussée.
Mais c’est surtout l’argument écologique qui est avancé. « Plus c’est gros, plus ça pollue », justifie la maire PS. Face à l’urgence climatique, le SUV apparaît comme un non-sens. Ces véhicules sont « 200 kg plus lourds, 25 cm plus longs, 10 cm plus larges » qu’une voiture customary.
Ils nécessitent davantage de matériaux pour leur fabrication, consomment d’avantage de carburant (+ 15 %) et émettent 20 % de CO2 en plus qu’une berline. Selon l’Agence internationale de l’énergie, en 2022, les SUV représentent 25 % des voitures en circulation mais 31 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Un marché pourtant en pleine growth
Les ventes de SUV en France ont été multipliées par 7 en dix ans. Au fils des ans, ils ont grignoté des elements de marché sur les autres segments familiaux des berlines, breaks et monospaces, au level de représenter aujourd’hui presque la moitié des achats de voitures neuves. Et la plupart des futurs modèles, dont le lancement est prévu dans les années à venir, s’inspirent de ces fake 4×4. Pour les constructeurs, ces véhicules sont paradoxalement très rentables : « ils réutilisent les bases strategies d’autres voitures pour en faire des SUV, et les facturent plus cher », souligne un professional interrogé par l’AFP.
Pourtant, les consommations d’énergie de ces voitures les exposent davantage aux pénalités liées aux émissions de dioxyde de carbone. En outre, depuis 2024, les véhicules qui dépassent 1,6 tonne sont soumis au malus écologique. Mais les modèles tout-électrique ainsi que les hybrides rechargeables, dont l’autonomie électrique dépasse 50 km, en sont exonérés, ce qui incite les constructeurs à miser sur ces modèles.
Pourtant, en raison de leur poids, ces SUV « verts » ont en réalité besoin de beaucoup trop d’énergie pour que leur utilisation entraîne un bénéfice environnemental. Sans compter que leur développement, rentable pour les constructeurs, se fait au détriment de celui de petites voitures aux tarifs accessibles qui permettrait une meilleure démocratisation de la voiture électrique.