Ils n’ont beau représenter que 2 % du parc roulant actuellement, les 206 722 véhicules électriques immatriculés en France seront beaucoup plus nombreux si les objectifs affichés sont finalement tenus. Si l’on en croit les prévisions d’Enedis, filiale d’EDF gestionnaire de 95 % du réseau de distribution d’électricité, en 2035, ils pourraient être 18 millions à rouler, neufs (2 millions produits en France par an dès 2030, selon l’objectif national) ou d’occasion (6 Français sur 7 s’équipent sur ce marché). Soit l’équivalent de la moitié du parc actuel.
Encore faut-il pouvoir recharger tous ces véhicules. Selon le scénario de référence du gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE), 40 TWh d’électricité seront nécessaires, soit 6 % des 615 TWh de consommation totale d’électricité en 2035. À supposer que la France ait de quoi assouvir cette soif d’électrons (494,7 TWh ont été produits sur le territoire national en 2023), Enedis n’envisage qu’une difficulté pour le système électrique : la gestion des pics. « La généralisation du pilotage de la recharge permettra une baisse de 10 GW au moment des pics de consommation, soit l’équivalent de 10 réacteurs nucléaires », souligne l’opérateur.