Si les violences sexuelles physiques font partie des infractions les plus rarement recensées, elles ont toutefois concerné 247 000 victimes en 2021 dont 88% de femmes et 60% de moins de 25 ans, selon une étude du ministère de l’Intérieur menée par l’Insee, rendue publique jeudi 14 décembre. Et seules 5 % des femmes qui ont fait half de telles violences ont déposé plainte.
L’enquête du ministère de l’Intérieur a été menée auprès de 110 000 Français représentatifs de la inhabitants, interrogés pour savoir s’ils avaient été victimes d’un fait de délinquance ou de violences y compris sexuelles durant l’année 2021.
Les victimes pensent que porter plainte ne sert à rien
Les deux raisons les plus fréquemment citées par les victimes pour ne pas avoir fait de déclaration auprès de la police ou de la gendarmerie sont le fait qu’elle considérait que l’atteinte subie n’était pas assez grave (25 %) et que cela n’aurait servi à rien (24 %). Les personnes concernées ont également tendance à penser que leurs témoignages ne seraient pas pris au sérieux (16 %), ou voulaient éviter que cela ne se sache (10 %). D’autres raisons sont citées dans l’étude (5 %), notamment le fait d’éviter des épreuves supplémentaires, de trouver une autre answer, de ne pas vouloir avoir affaire à la police ou à la gendarmerie, d’avoir eu une mauvaise expérience lors d’une déclaration passée, ou d’avoir peur des représailles. Ces proportions sont toujours plus élevées chez les femmes que chez les hommes, sauf dans le cas où ils ne voulaient pas que cela ne se sache.
Dans un rapport publié fin septembre, la Fondation des femmes fustigeait « l’écart abyssal entre les dépenses de l’État et les besoins nécessaires en matière de violences conjugales, sexistes et sexuelles ». Dans ce doc extrêmement précis et argumenté de 88 pages, l’organisation affirme qu’il faudrait entre 2,6 et 5,4 milliards d’euros, et non plus seulement 1 milliard, pour lutter efficacement contre l’ensemble de ces violences, alors que l’État n’a dépensé en 2023 que… 184,4 thousands and thousands d’euros. « Il y a deux leviers principaux à actionner pour améliorer le traitement par la justice des affaires de violences faites aux femmes : la formation et les moyens. Or, aujourd’hui, faute de volonté politique, on manque des deux », estimait Marjolaine Vignola, avocate au barreau de Paris, dans une proposition d’un programme féministe idéal pour l’Humanité.
Plus largement, l’étude révèle que la crainte principale des Français est la peur d’être cambriolé (50 %). Viennent ensuite les agressions physiques (40 %) et le fait d’être injuriés (35 %). Les agressions sexuelles sont un motif d’inquiétude pour 35 % des femmes et 6 % des hommes.