La colère gronde chez Michelin après l’annonce de la suppression de 1.250 emplois, d’ici 2026. Plusieurs centaines de salariés de Michelin ont manifesté simultanément ce vendredi 8 mars contre les fermetures annoncées des sites de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), où le ministre de l’Industrie a été pris à partie verbalement par des employés en détresse.
Un ministre hué
Venu à Cholet, notamment « pour être au contact et en soutien des salariés qui vivent un drame humain », le ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci, est resté quelques minutes devant l’usine avant de quitter les lieux peu avant 13 heures, après un échange tendu.
Après le départ du ministre, plusieurs centaines de salariés ont défilé dans la zone industrielle de Cholet en scandant « 50 ans pour nous user, 5 minutes pour nous virer » mais aussi « il est beau le Bibendum, toujours le fric avant les hommes ».
Dès le début de la matinée, des pneus avaient été enflammés devant le site Michelin, avec des banderoles ou inscriptions sur les murs évoquant les « vies brisées » et les « années à trimer pour se faire jeter ».
Un député macroniste bousculé
Le député macroniste de Cholet, Denis Masséglia, lui-même bousculé par certains salariés en colère, a dit comprendre ces « personnes qui ont exprimé leurs souffrances » en s’en prenant au ministre de l’Industrie.
Un rassemblement était aussi organisé à Clermont-Ferrand, où se situe le siège social. Des élus avaient fait le déplacement à l’image d’André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme: « Michelin a touché 50,4 millions d’aides publiques en 2023. Il faut faire en sorte que ces fonds publics ne servent pas à supprimer des sites de production, à supprimer de l’emploi », a déclaré l’élu.
La CGT, qui a appelé à la grève illimitée sur les sites clermontois, prévoit une manifestation mercredi 13 novembre, qui s’achèvera devant le siège social du groupe et appelle à cette occasion les salariés de tous les sites Michelin en France à participer.
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