Le jeudi 20 juin, les images d’une femme victime de racisme ordinaire et décomplexé de la part de ses deux voisins, militants du Rassemblement national avaient enflammé les réseaux sociaux. Les propos particulièrement choquants, avaient rapidement provoqué l’indignation de la gauche et de nombreux membres du Nouveau Front populaire.
« On voit bien à quoi conduit la hausse du Rassemblement national dans notre pays. Et alors même que nous sommes à quelques jours des élections législatives, alors même qu’il y a un très fort risque de victoire de l’extrême droite, nous ne voulons pas d’un pays dans lequel les insultes racistes, (…) les violences se multiplient », a déclaré le sénateur et porte-parole du Parti communiste français Ian Brossat.
Devant le domicile de l’aide soignante, l’ancienne ministre de l’Education nationale Najat Vallaud Belkacem a fait part de son émotion. « Moi, j’ai fait partie des gens qui ont découvert devant leur télévision en direct cette séquence qui a marqué beaucoup, beaucoup d’entre nous. J’ai eu mal au bide immédiatement, en fait. Ça me l’a retourné », a précisé Mme Vallaud-Belkacem.
La justice saisie
Le parquet de Montargis avait annoncé s’être saisi suite à la diffusion de cette séquence montrant un couple blanc de sympathisants du Rassemblement national ayant « des propos discriminatoires » envers leur voisine. La peine maximale encourue est de trois années d’emprisonnement et 45.000 euros pour des délits et contraventions de cet ordre, avait indiqué le magistrat. « Il fallait dénoncer le racisme, il fallait dénoncer ce racisme », a expliqué vendredi à la presse Divine Kinkela, soulignant qu’il y avait eu « beaucoup de réactions » et « beaucoup de soutiens ».
Sur X, l’avocat Frank Berton a indiqué sur son compte que « 2 plaintes » ont été « déposées ce jour devant la justice » par « la défense de Divine Kinkela ». Parmi les personnalités présentes vendredi à Montargis figuraient également le sénateur du Loiret Christophe Chaillou, la porte-parole d’EELV Aminata Niakaté, le candidat Nouveau front populaire dans le Loiret Bruno Nottin ou encore l’ancien président de la Ligue des droits de l’homme (LDH) Pierre Tartakowsky.