« Je ne sais pas si la marche annuelle du 8 mars sert à quelque chose mais pour nous les femmes, ça nous fait du bien », nous a expliqué Sophie, directrice de casting dans le cinéma avant de préciser : « La lutte peut être fatigante et déprimante donc nous retrouver une fois par an, ça nous remotive ».
Autre manifestante croisée dans le cortège au départ de la place de République, Lucie, étudiante de 22 ans. « Quand on voit le collectif Nemesis qui ne parle que de violeurs étrangers sans remettre en question le patriarcat qui concerne tous les hommes en réalité …/…l’extrême droite est un réel danger pour les femmes », souligne la jeune fille.
Une intersyndicale unie
Une cinquantaine d’organisations, dont des associations et des syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), ont appelé à manifester dans plus d’une centaine de villes françaises, en cette journée internationale des droits des femmes. Selon le collectif Grève féministe, responsable de l’organisation, les quelque 150 rassemblements et manifestations prévus dans le pays ont réuni 120.000 personnes à Paris et au total 250.000 en France.
A Paris, un petit groupe du collectif identitaire Nemesis, dont la présence annoncée avait été dénoncée par les associations féministes et antiracistes, a débuté sa manifestation après le cortège principal, très encadré par les forces de l’ordre et sous les huées de passants.
Inégalités salariales
Au-delà du contexte politique et géopolitique tendu, la réduction des écarts de revenus persistants entre les femmes et les hommes reste en tête des revendications. A temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 14,2%, selon l’Insee. Le 8 mars doit aussi être l’occasion d’une mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites, qui pénalise plus particulièrement les femmes, a ainsi estimé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
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