Les jeux Olympiques se sont achevés et les Paralympiques s’apprêtent à démarrer. Cette fin d’été est donc idoine pour les métaphores mythologiques. À l’approche de 2027 et d’une présidentielle à hauts risques pour le pays, les défis de la gauche ne sont rien de moins qu’herculéens. D’ici à la présidentielle 2027, le chemin sera semé d’embûches, à commencer par la rencontre sous haute tension, dès ce vendredi, avec Emmanuel Macron.
S’il n’est ici pas question de tuer l’Hydre de Lerne ou de nettoyer les écuries d’Augias (quoique), l’Humanité définit, pour les années à venir, les 12 travaux de la gauche. Et ce, alors que se tiennent, ce week-end, les universités d’été des communistes à Montpellier (Hérault), des insoumis à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme) et des Écologistes à Tours (Indre-et-Loire), avant celles des socialistes à Blois (Loir-et-Cher), à partir du jeudi 29 août.
1. Affronter Macron, ce vendredi
C’est le rendez-vous que toute la gauche attend depuis un mois et demi. Ce vendredi, à l’Élysée, Emmanuel Macron ne reçoit pas que le NFP, mais l’ensemble des chefs de parti et des présidents de groupe parlementaire. C’est unis, et avec leur candidate commune pour Matignon, Lucie Castets, que viendront, à 10 h 30, insoumis, socialistes, Écologistes et communistes.
Une façon, pour le NFP, de maintenir la pression sur un chef de l’État en plein braquage démocratique. « Nous lui dirons que nous sommes prêts à travailler, que nous sommes sérieux et ensemble (…) L’immobilisme a duré trop longtemps, et personne ne le comprend », annonce Lucie Castets dans Libération. Jeudi, elle a signé – avec Manuel Bompard (FI), Olivier Faure (PS), Marine Tondelier (les Écologistes) et Fabien Roussel (PCF) – une lettre aux Français pour leur dire ce qu’ils comptent « faire pour le pays dans les prochains mois et prochaines années, et comment ». « Il est d’usage que le président de la République nomme le premier ministre issu de la coalition arrivée en tête. Aujourd’hui, il ne le fait pas (…) pour pouvoir continuer à mener la politique qu’il mène depuis sept ans et que les Français rejettent », rappelle Fabien Roussel.