L’absence, pour l’instant, de budget 2025, conséquence de la censure du gouvernement Barnier le 4 décembre, a pour les Français avantages et inconvénients.
Seule existera au 1er janvier une “loi spéciale” autorisant uniquement le gouvernement à lever les impôts et à dépenser les crédits sur la base du budget 2024, sans possibilité de nouvelle mesure.
L’absence de hausse supplémentaire de la taxe sur l’électricité fait partie des bonnes nouvelles. Le bouclier tarifaire sur l’électricité prendra fin au 1er février mais sans la hausse de taxe envisagée : une aubaine pour les ménages qui bénéficieront d’une baisse de 14% de leur facture, faute d’adoption du budget, toutefois synonyme de quelques mauvaises nouvelles.
Autre bonne nouvelle, l’absence de désindexation des retraites, toutes relevées de 2,2% au 1er janvier. Il n’y aura pas non plus, pour l’instant, de déremboursement de certains médicaments, ou de suppression de 4 000 postes d’enseignants.
Mais aussi des mauvaises nouvelles…
En revanche, sans nouveau budget, 380 000 nouveaux ménages risquent de basculer dans l’impôt sur le revenu, des millions d’en payer davantage faute d’indexation du barème sur l’inflation. Des engagements favorables aux agriculteurs, au secteur du textile, ou la hausse des crédits des ministères régaliens sont suspendus pour l’instant.
De même des aides à l’outre-mer, baisse de la TVA à la Martinique et à la Guadeloupe, ou prêt d’un milliard d’euros à la Nouvelle-Calédonie, sont bloquées dans les tuyaux.
Autre inconvénient pour des millions de salariés : les tickets-restaurant ne sont théoriquement plus utilisables au 1er janvier pour des courses alimentaires.
Reste à voir ce que reprendra, ou non, le budget dont François Bayrou souhaite qu’il soit voté en février, et si le gouvernement sera de nouveau censuré, auquel cas la loi spéciale continuerait à s’appliquer.