Ce n’est encore qu’une piste, mais elle est prometteuse. Le 11 avril, des équipes de l’Inserm, du CHU et de l’université de Lille ont annoncé avoir « réussi à empêcher l’apparition des principaux symptômes » du syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK, une des principales causes d’infertilité féminine. Ce déséquilibre hormonal, qui touche 10 % des femmes, se caractérise par la présence de nombreux follicules ovariens qui produisent en excès l’hormone mâle dit anti-müllérienne (AMH).
Pour l’affaiblir, les chercheurs ont « développé un nouvel anticorps, nommé Ha13, afin d’obstruer les récepteurs de l’hormone AMH dans les ovaires pour bloquer leur activité sur la reproduction ». Les souris qui ont reçu ces bloqueurs peu après leur naissance, n’ont pas « développé les principaux symptômes du SOPK plus tard dans leur vie ». Administrés à des souris adultes souffrant du SOPK, ils ont permis de faire revenir à la normale les cycles, l’ovulation et les taux d’androgènes. Un impact concluant que les scientifiques espèrent pouvoir désormais reproduire chez des femmes adultes.
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