Avec plus de 160 réfugiés travaillant activement dans les champs grâce à cette initiative, et 110 autres qui devraient bientôt la rejoindre, l’impact va bien au-delà de la simple subsistance pour eux et leurs familles. Cela profite également à d’autres réfugiés et communautés d’accueil à qui ils vendent une partie de leurs produits.
Dirigé par l’indomptable Maman Antho, une ancienne fonctionnaire du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) devenue un phare de l’autonomisation des femmes, le projet symbolise le passage d’une dépendance à l’aide internationale à l’autonomie.
Devoir de cultiver
Son parcours, de l’assistance alimentaire à la direction de l’autonomie agricole, incarne l’essence de l’autonomisation des réfugiés, délivrant un message puissant sur l’égalité des sexes et le rôle crucial que les femmes peuvent jouer dans leurs communautés.
“Nous avons le devoir de cultiver la terre. Ainsi, nos enfants peuvent voir leurs parents travailler pour vivre. Nous aimons emmener les enfants ici pour leur montrer que notre alimentation de base vient de notre travail”, a déclaré Maman Antho.
“Nous ne voulons pas dépendre de l’aide humanitaire parce que nous savons qu’un jour elle peut s’arrêter. Les temps d’urgence sont révolus – maintenant l’heure est au développement.”
Pour Emmanuelle Mitte, représentante du HCR dans ce pays africain, Maman Antho est « un exemple de la façon dont, avec solidarité, la communauté des réfugiés peut apporter dignité et autonomie à leurs familles tout en soutenant le pays. L’Angola est une nation compatissante et le HCR travaille aux côtés du Le gouvernement et le peuple angolais doivent protéger les personnes qui fuient la guerre et la violence.
Plus que l’agriculture
La résilience des réfugiés sera célébrée lors de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin, soulignant l’importance de l’unité et de l’élaboration de solutions pour l’intégration des personnes déplacées de force en Angola.
Pour le réfugié Jean Bafolo, père dévoué de trois enfants, le projet représente bien plus qu’une simple activité agricole. C’est un chemin vers la récupération de la fierté et de l’estime de soi, lui permettant de subvenir aux besoins de sa famille avec dignité et résilience.
“Je peux dire avec fierté à mes enfants que cette nourriture vient de mon travail, de ce que je fais de mes mains”, a déclaré M. Bafolo. “Et un jour, ils continueront le travail que je fais.”
Un héritage d’espoir
Sur fond de rizières vallonnées par une journée nuageuse, la vue de visages souriants reflète un nouveau sens du but et de la communauté.
Au-delà de la récolte, cet effort nourrit non seulement les bouches mais aussi l’esprit humain, inculquant résilience et autonomie à une communauté luttant pour une vie de dignité et d’épanouissement, garantissant un héritage d’espoir et de détermination pour prospérer pour les générations à venir.
Les projets visant à intégrer les réfugiés dans la production alimentaire dans la province de Lunda Norte ont débuté en 2019 avec le HCR. La production initiale, axée uniquement sur la culture de légumes, a fait un bond en avant en 2023 lorsqu’un partenariat avec le PAM a permis la production de riz et de maïs pour nourrir les réfugiés et les communautés d’accueil, encouragé l’agriculture commerciale et favorisé la cohésion sociale.
“Les histoires de Maman Antho et Jean Bafolo offrent une lueur d’espoir à de nombreux autres réfugiés et témoignent de leur résilience, de leur ambition et de leur contribution positive à leurs communautés d’accueil”, a déclaré José Ferrão, représentant du PAM en Angola.
« Le PAM s’engage à poursuivre sa collaboration avec le gouvernement angolais et ses partenaires pour construire un avenir meilleur pour les réfugiés et les communautés d’accueil et garantir que les générations futures puissent s’épanouir et s’épanouir.
L’Angola abrite plus de 55 000 personnes ayant besoin d’une protection internationale. À Lunda Norte, le camp de Lóvua accueille environ 6 200 réfugiés, dont les familles de Maman Antho et de M. Bafolo.