Samedi 15 mars, les élus d’Alès se réunissent pour élire le successeur de Max Roustan, démissionnaire après 30 ans de mandat. Le maire sortant a, depuis des années, désigné son premier adjoint Christophe Rivenq pour prendre sa place.
Bien que cela fût une de ses promesses de campagne en 2020, l’événement est historique. Ce samedi 15 mars, après 30 années à la tête de la ville d’Alès, le maire Max Roustan passe officiellement la main, un an avant la fin du mandat en cours, à l’occasion d’un conseil municipal extraordinaire.
Dans les faits, Max Roustan n’est déjà plus maire depuis le 5 mars dernier, date à laquelle il a communiqué sa démission auprès du préfet du Gard. Depuis cette date, son premier adjoint Christophe Rivenq s’occupe de l’intérim.
Prévu dès 10 heures, ce conseil municipal s’annonce millimétré dans son protocole. D’abord en raison d’une affluence plus attendue du public en raison du caractère exceptionnel de l’assemblée. Prévu dans la salle des Assemblées de l’Atome (rue Michelet), l’espace, malgré sa taille, aura un nombre de places limité à l’intérieur. Si les conditions météo le permettent, la séance sera retransmise en direct, sur écran géant, depuis le parvis du bâtiment à l’extérieur.
A lire aussi :
“On est vite oublié vous savez” : après 30 ans comme maire d’Alès, Max Roustan prêt à passer définitivement le relais
Plusieurs tours de vote
Le premier à prendre la parole sera Christophe Rivenq en tant que maire par intérim, qui confiera ensuite la gestion de l’élection du nouveau maire par les élus au doyen de l’assemblée. Hasard : il se trouve qu’il s’agit de Max Roustan.
L’issue du vote affiche, à ce jour, une très forte probabilité en faveur de Christophe Rivenq. Désigné depuis plusieurs années comme le successeur de Max Roustan et conforté par une large majorité au conseil municipal, il devrait obtenir une large majorité des voix des élus. Cela n’empêche pas d’autres élus de faire, eux aussi, acte de candidature, bien que personne d’autre à ce jour – majorité comme opposition – n’ait officiellement fait de déclaration en ce sens. L’élection du maire doit être validée par une majorité absolue sur deux tours, et avec une majorité relative s’il y a un troisième tour.
A lire aussi :
L’INVITE DU DIMANCHE “Le destin extraordinaire d’un homme ordinaire qui a changé le territoire” : Max Roustan, 30 ans au charbon pour Alès
Si Christophe Rivenq devient bien le nouveau maire d’Alès, sa nomination sera suivie par la désignation de ses adjoints et l’attribution de leurs délégations. Mais ce dernier annonce peu de changements : “Elles ont été faites pour le mandat et données par Max Roustan et moi-même en 2020. Donc tout le monde conservera ses délégations. Il y aura peut-être une petite évolution : il y en a qui ont peut-être plus le temps de s’en occuper… Ça sera vraiment à leur demande. Mais on finira ce mandat comme on l’a commencé.”
Max Roustan, maire honoraire
Maire honoraire est un titre honorifique qui peut être décerné à des anciens maires qui ont effectué, au moins, 18 ans de mandat. Ce qui est largement le cas pour le maire sortant d’Alès. Mais alors que, d’habitude, ce titre est remis plusieurs semaines après la démission de l’élu en question, le conseil municipal de ce samedi se conclura par l’attribution de cette distinction à Max Roustan. Cette dernière sera remise des mains du préfet du Gard, Jérôme Bonet, qui fera le déplacement pour l’occasion.