L’un des fleurons de l’industrie pharmaceutique française s’apprête à plier bagage. Ce vendredi 11 octobre, Sanofi a confirmé être en négociations exclusives avec le fonds américain CD & R pour lui céder une participation majoritaire au sein d’Opella, filiale de médicaments sans ordonnance qui produit la marque de paracétamol Doliprane.
Une sacrée fuite en avant pour l’entreprise tricolore. « Sanofi a annoncé aujourd’hui avoir entamé des négociations avec CD & R pour la cession potentielle d’une participation de contrôle de 50 % dans Opella », a fait savoir le groupe français dans un communiqué.
Un délocalisation à redouter
Selon les informations du quotidien Les Échos, le futur repreneur américain a posé sur la table une offre de plus de 15 milliards d’euros pour s’accaparer l’activité de santé grand public de Sanofi. Si pour l’heure, le géant pharmaceutique parle d’une cession partielle, il faut redouter, dans les années à venir, une délocalisation de la production de ses médicaments (Doliprane, Allegra, Novanuit, Icy Hot et Dulcolax) qui serait un désastre.
Après la crise du Covid, Emmanuel Macron avait désigné la réduction de la dépendance aux importations de médicaments comme une priorité de l’État. En ce sens, le lancement du plan France 2030 prévoyait la relocalisation et l’augmentation des capacités de production de médicaments, dont le paracétamol, principe actif du Doliprane. Mais l’État semble bien impuissant à empêcher la restructuration orchestrée par le propriétaire d’Opella.
Lors de son arrivée au poste de ministre en charge de l’Industrie Marc Ferracci avait demandé des engagements de Sanofi et du futur repreneur, visant à garantir le « maintien du siège et des centres de décisions sur le territoire national » et « l’empreinte industrielle française d’Opella ». Mais voilà que le géant pharmaceutique s’apprête à refuser la proposition du fonds tricolore PAI Partners et à enterrer du même coup l’héritage d’un Doliprane 100 % français.
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