Un jeune homme qui avait travaillé comme caissier chez Monoprix pendant tout le confinement en 2020, mais sous statut d’autoentrepreneur, a gagné mardi aux prud’hommes.
L’enseigne l’employait through la plateforme StaffMe, ce qui lui permettait de lui faire tenir sa caisse plus de 70 heures par semaine. « Je travaillais de 8 heures à 20 heures, six jours par semaine, avec une heure pour manger le midi », nous racontait le jeune homme lors des plaidoiries, en octobre.
En deux mois, il avait cumulé 127 heures supplémentaires. Face aux signes évidents de la subordination (port d’uniforme, planning imposé, poste de travail attitré, contrôle hiérarchique…), les deux entreprises ont été reconnues coemployeuses.
Elles ont été lourdement sanctionnées pour travail dissimulé, rupture de contrat abusive, et le travailleur « a même obtenu des dommages et intérêt pour non-respect du temps de travail, ainsi que la prime Covid que Monoprix ne donnait pas aux fake entrepreneurs ! » s’est réjoui son avocat, Me Point out.