Avis par daouda ngom (Dakar, Sénégal) Vendredi 18 avril 2025 Interinter Press Service
Dakar, Sénégal, 18 avril (IPS) – Pr. Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la transition écologique de Sénégaline mon pays, Sénégal, près de 70% de nos terres sont utilisées pour faire paître le bétail. Ici et à travers l’Afrique, les pasteurs et les gardiens de l’élevage soutiennent des systèmes de troupeaux qui sont étroitement liés à nos paysages et cruciaux pour la sécurité alimentaire nationale, la croissance économique et l’équilibre écologique.
Et pourtant, j’entends que cela a souvent fait valoir que – si nous voulons un avenir durable – nous devons choisir entre les sabots et les habitats parce que le bétail est une «responsabilité environnementale». Mais ce point de vue est mal compris. Dans toute l’Afrique, des approches et des technologies innovantes sont pilotées pour permettre au bétail et à un environnement sain de coexister. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est de plus d’investissement et de collaboration pour évoluer ces percées. En dépit de l’absence de plus de 85% des pasteurs du monde et des gardiens d’élevage, l’Afrique subsaharienne ne produit que 2,8% de la viande et du lait mondiaux. En conséquence, un Africain sur cinq n’a pas un accès adéquat aux aliments nutritifs, y compris les aliments à source d’animaux. Réparer cela peut être simple: un seul œuf, une tasse de lait ou un petit morceau de viande peut faire toute la différence pour lutter contre la malnutrition. Pendant ce temps, les populations se développent et urbanissent plus rapidement ici que partout ailleurs dans le monde. La demande de viande et de produits laitiers devrait augmenter de 300% d’ici 2050. Heureusement, des preuves sont déjà disponibles, ce qui prouve que nous n’avons pas besoin de sacrifier un environnement sain pour répondre à cette demande croissante. Les pasteurs au Sénégal, par exemple, déplacent leurs animaux stratégiquement pour imiter les schémas de pâturage naturels, en considérant les précipitations pour prévenir le surpâturage. Cela améliore non seulement la biodiversité et la qualité du sol, mais réduit également la végétation sèche et la menace croissante des incendies de forêt. Pour soutenir, le gouvernement sénégalais a fourni à nos pasteurs des données météorologiques détaillées et des prévisions pour les aider à optimiser le pâturage et à gérer leur bétail plus efficacement. Il a été démontré que travailler avec les communautés de cette manière réduit les conflits pour les ressources terrestres et en eau et restaure les paysages. Ailleurs en Afrique, les interventions de santé animale démontrent comment mieux, pas nécessairement moins, le bétail est la réponse à la durabilité du secteur. Les programmes de vaccination contre la fièvre de la côte est ont réduit la mortalité des mollets jusqu’à 95% dans certains pays. Plus de 400 000 bovins ont été sauvés au cours des 25 dernières années, réduisant les émissions jusqu’à 40%. De plus, les nouveaux vaccins thermotolérants pour la maladie virale très contagieuse PESTE des Petits Ruminants (PPR) – comme démontré déjà au Mali – offrent un moyen prometteur de limiter les 147 millions de dollars en pertes annuelles de gardiens de mouton et de chèvre à travers l’Afrique. L’amélioration de la productivité parmi ces animaux résilientes au climat sera essentielle pour nourrir la population en croissance rapide de l’Afrique à mesure que le changement climatique s’intensifie. Cependant, malgré ces succès, un défi important demeure. J’ai vu de première main que de nombreux pasteurs, petits exploitants et agriculteurs de subsistance n’ont pas les connaissances et les ressources nécessaires pour accéder et mettre en œuvre ces innovations. Ces groupes représentent la majorité des gardiens de l’élevage en Afrique et doivent être contactés pour ces innovations pour réaliser leurs avantages à grande échelle. Deux choses sont nécessaires pour combler cet écart. Premièrement, une plus grande collaboration entre les décideurs, les chercheurs, les agriculteurs et les entreprises peut nous aider à mieux comprendre les défis auxquels les agriculteurs sont confrontés et les aider à produire davantage, sans compromettre notre environnement. Par exemple, des initiatives collaboratives comme The Livestock and Climate Solutions Hub lancé par l’Institut international de recherche sur le bétail sont un moyen de présenter des moyens pratiques pour les agriculteurs de réduire l’impact de leurs troupeaux sur l’environnement. Le deuxième élément est l’investissement. Pendant des décennies, malgré le potentiel clair des rendements élevés sur les investissements, le secteur du bétail a souffert d’un vaste écart d’investissement, recevant aussi peu que 0,25% de l’aide globale au développement à l’étranger en 2017. Il doit être rendu financièrement viable pour les gardiens du bétail à investir dans les technologies et les approches qui augmentent de manière durable, ou bien cette mission ne se décollera pas. Les prochaines réunions de printemps de la Banque mondiale – où le financement des initiatives de développement sera déterminé – présente une opportunité opportune de lancer ce changement de paradigme afin que le bétail soit reconnu dans les cadres de financement vert. Les pays africains, à leur tour, doivent faire leur part en intégrant le bétail dans leurs plans nationaux de développement économique et leurs plans d’action climatique. Cela aidera à encourager les flux de financement des investisseurs mondiaux et des mécanismes de financement du climat, catalysant finalement un effet multiplicateur de milliards d’investissement en durabilité du bétail. Les solutions sont à portée de main. Ce qui est nécessaire maintenant, c’est la volonté d’agir de manière décisive et de débloquer le potentiel de ressources naturelles inégalé du continent pour construire un avenir où la prospérité et la durabilité vont de pair.
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