Prendre les transports en commun à Paris risque d’être plus cher que prévu l’été prochain. Lundi 27 novembre, la présidente de la région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a annoncé de nouveaux tarifs à mettre en place pour la période du 20 juillet au 8 septembre, lors des jeux Olympiques (JO) et Paralympiques.
Pour ces deux événements majeurs, « Île-de-France Mobilités va augmenter considérablement son offre de transport. Il n’est pas query que les Franciliennes et les Franciliens payent ce coût. Alors nous allons créer un nouveau passe : le passe Paris 2024, qui permettra aux visiteurs de se déplacer dans toute l’Île-de-France », justifie l’élue.
Ce nouveau passe coûtera 16 euros par jour avec un tarif dégressif en fonction du nombre de journées et pourra aller jusqu’à 70 euros par semaine. « C’est le juste prix », pour la présidente de région, qui estime le surcoût engendré pour les transports publics par les JO à 200 thousands and thousands d’euros. Dans ce cadre, le ticket de métro s’apprête à quasiment doubler de prix. Il passera à 4 euros à l’unité (contre 2,10 euros actuellement), pour forcer les passagers occasionnels à se diriger vers le forfait JO.
Un passe Navigo à 86,40 euros en 2024
Afin de transporter quelque 10 thousands and thousands de spectateurs, la RATP et la SNCF seront en effet contraintes d’augmenter largement le nombre et la fréquence de leurs trains et bus sur le réseau francilien. Mais cette méthode de financement est dénoncée tous azimuts.
« La France s’était engagée à rendre les transports gratuits pour les détenteurs d’un billet pour les JO. Mais cette promesse ne risque donc pas d’être tenue », rappelle Céline Malaisé. Pour la présidente du groupe Gauche communiste, écologiste et citoyenne au conseil régional, d’autres choix auraient pu être faits. Opter pour la majoration de la taxe de séjour de façon plus volontariste aurait notamment « permis une contribution mieux ciblée sur les touristes et laver l’absence de prise en cost, par l’État, des coûts supplémentaires liés aux Jeux ».
D’autant que cette nouvelle mesure intervient dans un contexte de gabegie s’agissant des transports parisiens : des RER et métros surchargés, des passagers et salariés éreintés, des augmentations des tarifs en pagaille, le tout sur fond d’ouverture à la concurrence des providers de bus francilien prévue d’ici à 2025. Le forfait mensuel du passe Navigo toutes zones devrait notamment passer de 84,10 euros à 86,40 euros et le ticket T + à l’unité de 2,10 euros à 2,15 euros à partir du 1er janvier 2024.
« Une hausse des tarifs des transports est prévue à la suite de la décision de Valérie Pécresse et son accord avec Clément Beaune le 26 septembre. Ils se sont mis d’accord pour que ce soit les collectivités locales et les usagers qui payent les déficits d’IDFM, entraînant ainsi des augmentations régulières tous les ans d’ici au moins 2028 », explique Fabien Guillaud-Bataille, conseiller régional d’Île-de-France et administrateur d’Île-de-France Mobilités du groupe Gauche communiste, écologiste et citoyenne. Reste à voir si ces nouveaux tarifs seront adoptés lors du vote du conseil d’administration d’IDFM prévu le jeudi 7 décembre.