Ce vendredi 8 décembre, un rassemblement s’est tenu, à l’appel du député LFI Michel Sala à Quissac suite à la distribution de tracts néonazis dans le village.
“Quelque selected s’est passé à Quissac.” Devant une foule d’un peu plus de 200 personnes, le député LFI Michel Sala se tient debout sur le monument aux morts de Quissac. Ce vendredi 8 décembre, le parlementaire, épaulé par plusieurs maires gardois, est à l’origine de ce rassemblement organisé en réponse à la distribution de tracts néonazis anonymes dans le village quelques jours auparavant.
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“Derrière ces tracts, il y a l’extrême droite”
“Ils tentent de semer la graine de la haine au nom de la “race blanche”. C’est avec un sentiment de responsabilité, un devoir ethical, impératif, que j’ai souhaité ce rassemblement.” Face à la foule, Michel Sala assume une volonté de ne pas “rester silencieux” face au message véhiculé par les paperwork, n’acceptant pas que les idées ayant provoqué “la Shoah” et “l’extermination des gitans, des handicapés, des homosexuels” puissent ressurgir, encore, de nos jours. “Nous ne pouvons tolérer que les femmes juives, que les hommes juifs, vivent dans la peur. Derrière ces tracts, il y a l’extrême-droite.”
Dans la foule, on peut apercevoir des représentants politiques marqués à gauche, ainsi que des militants syndicaux, venus de Nîmes et d’Alès. Cependant, en dépit des remerciements énoncés par le député pour son accueil, la municipalité de Quissac, et son maire Serge Cathala, sont remarqués par leur absence.
“Il pensait que ce rassemblement pouvait devenir une récupération politique”suggère Michel Sala qui, tout en affirmant le contraire, estime que le choix de Quissac comme cible du groupuscule néonazi relèverait, à ses yeux, du hasard. “C’est cependant dommage qu’il (Serge Cathala, NDLR) ne montre pas à la inhabitants que sa commune est contre ces tracts.”
Le rassemblement, qui s’est tenu dans le respect, a cependant vécu quelques remous avec, notamment, la présence de militants “gilets jaunes” brandissant trois pancartes au même slogan : “Nazisme, 49.3, même fight”. Des mots qui ne passent pas chez certaines personnes présentes : “Ces amalgames, ça m’embête, leur répond un sexagénaire, il y a peut-être ici aussi un problème à régler !”
Contacté, le maire de Quissac, Serge Cathala, n’a à ce jour pas répondu à nos sollicitations.