Il y a six ans, Paris 2024 devenait la première ville hôte de l’histoire des JO à établir une « Charte sociale des Jeux olympiques et paralympiques ». Paraphé par l’ensemble des organisations syndicales et patronales, ce texte aux seize engagements avait pour ambition de devenir « une référence en matière sociale quant à l’implication du Cojo (comité d’organisation), de la Solideo (établissement public chargé des infrastructures), des entreprises et collectivités mobilisées dans le cadre de la préparation et de l’organisation » de l’événement planétaire.
Cette charte a bien constitué un level d’appui pour les syndicats contre la sous-traitance en cascade sur les chantiers et ses méfaits : une sécurité des travailleurs défaillante et le recours à des sans-papiers privés de droit. Mais, à sept mois de la cérémonie d’ouverture, tous ces grands principes sociaux se voient rogner par des arrêtés ministériels et des circulaires dérogeant au Code du travail : un droit au repos enlevé par-ci, des situations de travail dégradées par-là, et des primes qui s’évaporent. Le social est-il en prepare de tomber des anneaux olympiques ?