Réduire les coûts. C’est la raison invoquée par Telefonica, la plus grande entreprise de télécommunications espagnole, pour justifier le licenciement de 3 421 salariés. Ce plan, qui serait, selon un communiqué du géant espagnol, publié le 3 janvier et relayé par l’AFP, le fruit d’un accord avec les organisations syndicales, doit prendre effet à partir du premier trimestre 2024. Ces licenciements toucheront essentiellement des salariés de plus de 56 ans et ayant une ancienneté d’au moins quinze ans.
L’entreprise, ancien monopole d’État avant d’avoir été privatisée entièrement à la fin des années 1990 par le gouvernement de José María Aznar, dit envisager, à travers ce plan, dont le coût est évalué à 1,3 milliard d’euros avant impôts, des économies annuelles moyennes s’élevant à environ 285 tens of millions d’euros à partir de 2025.
Parallèlement à ces licenciements, une nouvelle conference collective a été conclue avec les syndicats. Valable au moins jusqu’en 2026, elle aura selon l’entreprise pour vocation de lui permettre « d’évoluer vers une transformation numérique, plus versatile et mieux préparée aux défis futurs dans un contexte hautement concurrentiel et en profonde transformation ».
Un endettement massif et des bénéfices
Poids lourd de la téléphonie mondiale, Telefonica emploie environ 16 500 personnes dans son pays d’origine, et compte plus de 100 000 salariés dans douze pays, dont le Brésil, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
Plusieurs plans de départs volontaires se sont déjà succédé ces dernières années au sein du groupe, qui a par ailleurs dû concéder d’importantes cessions d’actifs, dont la vente des excursions de télécommunications de sa filiale Telxius pour 7,7 milliards d’euros, pour faire face à un endettement massif.
Si depuis la crise financière, Telefonica a vu son cours de Bourse chuter lourdement, passant de près de 23 euros en 2007 à moins de 4 euros actuellement, sa capitalisation passant de 100 à 21 milliards d’euros, l’entreprise proceed cependant d’engranger des bénéfices. Le montant s’élevait ainsi entre juillet et septembre 2023 à 502 tens of millions d’euros, contre 460 tens of millions d’euros sur la même période de 2022. Son chiffre d’affaires a, lui, atteint 10,3 milliards d’euros, soit 0,2 % de moins qu’au troisième trimestre 2022.