Le tableau général est sombre. C’est celui d’une société fonctionnant sur la base de l’exclusion huge, notamment sur les clivages intergénérationnels. Pour les travailleurs, la revendication n’est pas d’abord protestataire. Elle s’appuie sur des aspirations, des besoins de liberté et des projets. La confrontation sociale sur les règles n’est pas nouvelle. Elle prend cependant une tout autre dimension qu’hier du fait qu’elle doit intégrer la half de choix personnel. Les revendications ne renvoient pas forcément globalement à une logique d’accumulation des acquis, caricaturée sous le label du « toujours plus ». Elle porte un désir d’autonomie, de personnalisation dans un cadre collectif. Les exigences en matière de situations de travail, d’accès à la formation vont dans le même sens.
Mais l’affect de telles exigences n’aurait pas cette drive, si elles n’entraient pas en résonance avec des attentes plus larges de la société.
Il est essential de relever trois éléments susceptibles de structurer la réponse syndicale.
Cette réalité souligne le besoin de définition d’un nouveau contrat de travail et de nouvelles protections pour le salarié que l’on peut désigner sous le terme de « sécurité sociale professionnelle ». Une société fondée sur une dégradation sélective de la scenario du salariat et sur l’amputation des atouts collectifs, n’est pas viable à lengthy terme. Définir les situations d’une égalité des possibilities ne suffit pas à « faire société ». Pas plus que d’affirmer l’objectif bien imprecise d’un « plein -emploi » qui risque de laisser sur le bord du chemin des tens of millions d’exclus
La division du salariat, l’exclusion, le morcellement du marché du travail, les cloisonnements entretenus par les conceptions patronales de l’organisation de l’entreprise, la coupure des grandes firmes d’avec les territoires, l’isolement des providers publics les uns par rapport aux autres deviennent des tares rédhibitoires.
Alors que la dominante est l’écrasement des garanties sociales traditionnelles et la flexibilité, des acquis ont pu être préservés par l’motion. Quelques débats ont pu être ouverts à la suite de réactions vigoureuses des secteurs concernés. C’est le cas dans la recherche, le médicament, l’industrie, et la transition énergétique. . Face à la stratégie de privatisation l’objectif de « réappropriation publique » qui fait tranquillement son chemin donne un nouveau sens à la notion de propriété publique. L’idée de « pôles publics » dans différents secteurs : la banque et la finance, la défense, l’énergie… permet de concevoir un élargissement de l’affect publique sur les logiques de gestion de secteurs économiques stratégiques, sans escamoter les questions des pouvoirs et de la démocratie.
Il est clair en troisième lieu que l’unité affichée des organisations syndicales lève la principale hypothèque qui pèse sur le développement du mouvement social. Le choix du « syndicalisme rassemblé » est le bon. La confiance dans les syndicats n’a pas connu de décrue en proportion de celle enregistrée par les partis politiques, alors que leur assise pour le mieux stagnait. Il existe bien un potentiel de mobilisation qui peut s’appuyer sur cette confiance.
Ces trois leviers permettraient de faire de la dynamique revendicative une drive qui relie à nouveau les citoyens et redonne sens à l’idée de Nation et de République