Ce mercredi 19 février 2025, l’Assemblée nation a rejeté la motion de censure contre le gouvernement Bayrou déposée par le PS.
L’Assemblée nationale a sans surprise rejeté mercredi la motion de censure déposée par les députés PS, qui visait à protester contre un gouvernement ayant “cédé aux passions tristes de l’extrême droite”, mais n’a recueilli que 181 votes pour, loin des 289 voix nécessaires pour le renverser.
Une sixième fois
L’issue du scrutin ne faisait pas de doute, les députés du Rassemblement national ayant par avance fait savoir qu’ils ne soutiendraient pas cette motion. C’est la sixième fois que le Premier ministre François Bayrou échappe à une motion de censure de la gauche.
Le PS avait annoncé cette motion après avoir renoncé à censurer le gouvernement sur les budgets, la présentant comme une réponse à la “trumpisation” du débat public, et une protestation face à l’expression de “submersion” migratoire, employée par le Premier ministre.
“Le Premier ministre a repris les mots funestes de Jean-Marie Le Pen”, critiquent les socialistes dans ce texte signé par les 66 députés du groupe. Qualifiant l’extrême droite “d’ennemi mortel de la République”, ils reprochent au gouvernement d’avoir “cédé” à ses “passions tristes” en “offrant des victoires culturelles inédites au Rassemblement national qu’il est censé combattre”.
L’affaire Bétharram évoquée dans le texte déposé
Le texte, déposé lundi, évoque aussi l’affaire des violences à Notre-Dame-de-Bétharram, estimant que “le Premier ministre ne peut se soustraire aux interrogations légitimes des victimes et de leurs proches, de la représentation nationale et de la presse”.
Le Premier ministre est accusé dans ce dossier d’être intervenu dans l’enquête ouverte fin 1997 concernant le père Carricart, ex-directeur de l’institution, et d’avoir menti à la représentation nationale, ce qu’il récuse entièrement.
L’affaire a de nouveau animé les questions au gouvernement mardi, François Bayrou contre-attaquant en chargeant le gouvernement de Lionel Jospin, au pouvoir à partir de juin 1997.
Le Premier ministre a survécu à cinq motions de censure de la gauche, une consécutive à sa déclaration de politique générale, et quatre sur les budgets. Et le Parlement a tourné lundi la page budgétaire en adoptant le budget de la Sécu. Un succès pour le gouvernement de M. Bayrou, qui a fixé mardi sa feuille de route au Parlement jusqu’au mois de juin.