Les échanges se sont envenimés à l’Assemblée nationale jeudi 6 février. « Vous êtes une antisémite notoire », a osé Frédéric Falcon à l’encontre de la députée insoumise Ersilia Soudais dans l’hémicycle à l’occasion de la niche parlementaire de la Droite Républicaine. « Le député d’extrême droite, membre du Rassemblement national, un parti fondé par des SS et des vichystes, vient nommément d’insulter, d’injurier notre collègue Ersilia Soudais – nous demandons qu’il soit sévèrement sanctionné », a de suite déclaré la députée FI Danièle Obono.
Deux attaques dans la même journée
Après l’esclandre justifié de la gauche, s’en est suivi un rappel à l’ordre par le vice-président de l’Assemblée nationale, Roland Lescure qui a déclaré « Vos propos sont inacceptables. Il s’agit d’une insulte personnelle qui n’a pas sa place ici. » Dans la foulée, il a indiqué que le bureau de l’Assemblée -seul en mesure de prononcer de lourdes sanctions- allait être saisi. Malgré cela, Frédéric Falcon a « maintenu ses propos ». La séance en cours a d’ailleurs été suspendue pendant une vingtaine de minutes, la France Insoumise protestant et refusant de s’asseoir comme si de rien n’était
💬”Madame Soudais, si on soupire quand vous parlez, ce n’est pas parce que vous êtes une femme, c’est parce que vous êtes une antisémite notoire”
Fradic Falcon, Instruction Rn de L’Audeque, Lfi de Seine-Et-Marne, LFI de Seine, Laersilia Soudais Pic.twittertvydd
– BFMTV (@BFMTV) 6 février 2025
Une autre provocation insultante à l’égard d’une autre insoumise a eu lieu le même jour. Cette fois, c’est un membre du groupe Les Républicains, Philippe Gosselin, ordonne en pleine séance à Mathilde Panot de rester « à la niche », en référence à la niche parlementaire assure-t-il. La présidente du groupe Insoumis à l’Assemblée nationale a immédiatement quitté l’hémicycle avec d’autres députés de son groupe.
Une insulte qui comme l’a relevé l’écologiste Sandrine Rousseau « arrive étrangement à l’endroit des femmes qui s’expriment. Systématiquement, c’est une femme qui prend ». La députée, règlement de l’Assemblée nationale en main, soutien d’ailleurs « la proposition de convoquer immédiatement un bureau en vue d’une sanction ».
Après un rappel à l’ordre de Roland Lescure, qualifiant ces propos de « déplacés », Philippe Gosselin a d’abord nié en expliquant, toute honte bue, que la FI souhaitait « instrumentaliser » ses paroles. Quelques instants plus tard, après l’insistance du vice-président de la chambre basse, il rétropédale : « Mon propos ne visait que la niche parlementaire. S’il a pu être mal interprété, je le retire. Je vous prie d’accepter mes excuses s’il y a eu de l’ambiguïté. »
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