François Bayrou “dis merci” à Gisèle Pélicot
François Bayrou rends ensuite hommage à Gisèle Pélicot. “Elle a osé affronter le pire du pire, l’horreur absolue, dégueulasse par l’homme dont elle partageait la vie”. “On peut difficilement imaginer pire” ajoute-il avant de conclure “Je lui dis merci et que j’ai été éperdu d’admiration devant cette incroyable audace d’accepter d’exposer le pire du pire pour les autres”.
De la “peine” pour Nicolas Sarkozy
“J’ai affronté Nicolas Sarkozy” rappelle-t-il avant d’expliquer avoir eu de la “peine” après avoir appris la condamnation par la justice de Nicolas Sarkozy. Pour François Bayrou “tous les recours sont légitimes”.
Une discussion avec Emmanuel Macron
François Bayrou déclare qu’Emmanuel Macron hésitait “entre plusieurs hypothèses” pour sa nomination. Il explique avoir eu une discussion avec le Président qui a fait ensuite le choix du président du MoDem.
“Je voyais venir le mur”
François Bayrou explique avoir vu les problèmes de la dette du pays depuis 2016, le pays étant “devant le mur” , selon lui aujourd’hui. Il pense pouvoir faire des économies avec un plan pluriannuel mais veut négocier avec les autres partis.
“Le système est malade”, un budget “mi-février”
Interrogé par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, François Bayrou déclare que “ce n’est pas par l’impôt que l’on fait la bonne marge d’une société” . Il rappelle que la France a un modèle social unique au monde, “le tous pour un” . “Le système est malade “, selon lui.
Il déclare également vouloir “favoriser les entreprises, seul lieu où l’on créer de l’emploi et de la richesse” . Il plaide pour une hausse de la productivité et de l’emploi. “Nous allons reprendre avec les groupes parlementaires: poser la question des financements de notre action publique”. Il souhaite un budget pour “mi-février”.
Une volonté de conjuguer la gauche et la droite
“Mon souhait c’est que nous ayons un soutien puissant de la droite républicaine, et qu’il y ait un courant qui vient de la gauche démocratique”, déclare François Bayrou, ouvrant la porte vers la gauche pour “conjuguer les sensibilités différentes”.
Vers un maintien de Bruno Retailleau
François Bayrou déclare souhaiter le maintien de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur. “Je pense que Bruno Retailleau a montré ces dernières semaines et derniers mois qu’il avait trouvé des décisions et des orientations qui répondaient à une partie de ce que l’opinion demande”.
Bayrou ne souhaite pas le gel de la reforme des retraites
“On reprends mais on ne suspends pas” , expliquant ne pas vouloir suspendre les avantages, notamment ceux des petites retraites. “Parce que, quand on suspend, évidemment, on ne reprend jamais”, justifie le Premier ministre.
Pas s’abrogation de la réforme des retraites, mais un changement de l’âge du départ ?
Sur le sujet des retraites, François Bayrou, expliquait avoir fait des analyses de systèmes de financement des retraites qui était “bancal”. En revanche, il déclare “ne pas croire à l’abrogation”. “On peut trouver une organisation différente, mais il va aussi falloir se poser la question du financement”, déclare-t-il avant de rappeler avoir été un “militant de la retraite à points”.
“J’ai parlé avec ceux qui participaient à la discussion, ils disaient tous avoir des possibilités d’avancer mais on a pas été consulté” . Bayrou accepte vouloir rouvrir tous les sujets et croit qu’il est possible d’arriver à un changement de l’âge de départ en retraite.
Un rejet du 49.3 ?
“Je n’utiliserai pas le 49.3 sauf si il y a blocage absolu sur le budget”, regrettant n’avoir que cette solution ou celle de gouverner par ordonnances. François Bayrou, souhaite ainsi avoir le plus de discussions possibles. “Et sur les autres textes, je n’utiliserai pas le 49.3, sauf catastrophe” , rajoute le Premier ministre.
Au sujet du parti socialiste, Bayrou déclare qu’ils ne veulent “pas être assimilés” mais qu’ils ne veulent pas également “aller à la catastrophe”.
“C’est nous tous ensemble”
Dans une réunion sans RN et LFI, qu’il n’exclut pas du champ politique national, “nous ne pouvons pas nous en sortir si nous ne sommes pas ensemble” a-t-il dit aux partis du “Parti communiste à la droite républicaine” .
Un gouvernement “avant Noël”
Le Premier ministre a parlé d’un gouvernement “dans le week-end, avant Noël” . Au sujet de la censure, il en regrette les conséquences.
Cyclone Chido à Mayotte, la “plus grande catastrophe que notre pays ait connu”
“L’île est entièrement dévastée” explique le Premier ministre. Sur le bilan humain, “aujourd’hui ont été recensés 31 victimes, mais la crainte de beaucoup c’est que sous les décombres des femmes et des hommes aient été pris, notamment des SDF en situation irrégulière” avec une “bilan beaucoup plus grave”
Il souhaite une reconstruction “rapide, peut-être en deux ans” . Une tâche “surhumaine, immense”. “L’État est présent et sera présent” ajoute-il avant d’annoncer la présentation d’une loi spéciale au Parlement pour des délais simplifiés.
Un gouvernement avant Noël
La Premier ministre assure qu’il nommera un gouvernement avant Noël, rapporte BFMTV .
Que faire du RN et de LFI ?
François Bayrou a affirmé jeudi qu’il n’entendait pas “écarter” le Rassemblement national et la France insoumise de la “vie nationale”, lors d’une réunion des forces politiques à Matignon, à laquelle ces partis n’étaient pas conviés, selon Matignon.
“Ce n’est pas une raison de les écarter de la vie nationale. Je trouverai les moyens de les faire participer au travail que nous avons à faire”, a affirmé le Premier ministre, selon des propos rapportés par ses services.
Ce soir sur France 2
François Bayrou sera l’invité de la chaîne France 2 jeudi soir à 20 h 40, a annoncé Matignon.
Cette interview télévisée a lieu après une réunion au sommet à Matignon des forces politiques, auxquelles le Premier ministre a proposé d’entrer au gouvernement et de rouvrir des discussions sur les retraites.