Revalorisation de 2 % des tranches d’impôts
Le gouvernement compte revaloriser de 2 % les tranches du barème de l’impôt sur le revenu en 2025 afin de “protéger le pouvoir d’achat des Français” , ce qui représentera un manque à gagner de 3,7 milliards d’euros pour l’Etat, selon le projet de budget présenté jeudi.
Cette mesure “permet d’éviter à près de 530 000 foyers d’entrer dans le champ de l’impôt sur le revenu. Elle protège les Français d’une augmentation de la fiscalité liée à l’inflation” , indique ce texte.
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“Une calamité” pour Mélenchon
“4 000 postes en moins dans l’Éducation. Après avoir propagé la misère, voici l’organisation de l’ignorance. Ce budget est une calamité” , a écrit le leader LFI sur son compte X (ex-Twitter).
4000 postes en moins dans l’Éducation. Après avoir propagé la misère, voici l’organisation de l’ignorance. Ce budget est une calamité.
– Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 10 octobre 2024
Découvrez les principales mesures
Le gouvernement français a présenté jeudi un projet de loi de finances (PLF) pour 2025 qui prévoit un effort budgétaire de 60,6 milliards d’euros via une réduction des dépenses publiques (41,3 milliards) et des hausses de recettes fiscales (19,3 milliards). Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 a également été examiné en conseil des ministres, avec une prévision de déficit du régime proche de 16 milliards d’euros en 2025.
Découvrez les principales mesures proposées par le gouvernement Barnier ici .
Un “effort nécessaire”
Michel Barnier a souhaité, en présentant jeudi son projet de budget en Conseil des ministres, “prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d’entre nous” , et redit qu’il s’agissait d’un “effort nécessaire, partagé et ciblé” , selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
Le Premier ministre a “rappelé” sa “volonté d’être responsable plutôt que populaire” . Il a défendu un “effort nécessaire” , “partagé” et “ciblé réparti de la manière la plus équitable possible” , a affirmé Mme Bregeon dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres.
500 millions d’euros en moins pour la justice
Le budget du ministère de la Justice s’établira à 10,24 milliards d’euros, soit près de 500 millions d’euros de moins que ce qui était prévu, selon le projet de loi de finances présenté jeudi qui confirme les craintes de l’ancien garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti et des magistrats.
Ce montant est en très légère hausse par rapport au budget de 2024 (+0,11 milliard d’euros), mais reste inférieur aux 10,68 milliards d’euros qui étaient prévus pour 2025 dans la loi de programmation de la justice, adoptée en octobre 2023.
Une dette de 16 milliards en 2025
Le gouvernement vise un déficit de la Sécurité sociale de 16 milliards d’euros en 2025 après 18 milliards d’euros en 2024, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2025) présenté jeudi en Conseil des ministres.
Le budget présenté par le gouvernement prévoit de contenir la hausse des dépenses de santé (objectif national de dépenses d’assurance maladie, Ondam) à +2,8 %, après 3,3 % en 2024, ce qui impose notamment à l’Assurance maladie de faire environ 4 milliards d’euros d’économies par rapport à l’évolution naturelle de ses dépenses.
La France va lever 300 milliards sur les marchés pour se financer
La France va lever un montant record de 300 milliards d’euros en 2025 pour financer ses dépenses et renouveler ses précédentes dettes, après 285 milliards d’euros pour 2024, a annoncé jeudi l’Agence France Trésor (AFT), en marge de la présentation du budget.
La dette de la France qui sera levée sur les marchés financiers en 2025 devrait correspondre à 10 % du PIB français en 2025, “un chiffre relativement stable par rapport aux années précédentes” , nuance toutefois Antoine Deruennes, directeur général de l’AFT. En 2024, la dette souveraine française émise sur les marchés devrait représenter 9,8 % du PIB, après 9,6 % en 2023.
Baisse limitée à 9 % du tarif de l’électricité
Le gouvernement prévoit une baisse limitée à 9 % du tarif réglementé de l’électricité au 1er février, sous l’effet du relèvement d’une taxe qui devrait représenter 3 milliards d’euros de recettes pour de l’Etat, selon le projet de budget présenté jeudi.
Il s’agit d’adapter “les tarifs normaux d’accise en sortie de bouclier tarifaire afin de garantir au consommateur une baisse de 9 % du tarif réglementé de vente en 2025 à partir du 1er février” , indique le texte, alors que la Commission de régulation de l’Energie (CRE) avait annoncé en septembre que les Français pouvaient s’attendre à une baisse d'”au moins 10 %.
Malus pour les voitures thermiques, bonus abaissé pour les électriques
Le nouveau malus sur l’achat des voitures neuves polluantes va toucher presque tous les véhicules à essence et diesel à partir du 1er janvier 2025, selon le projet de budget pour 2025 présenté jeudi.
L’enveloppe de bonus pour l’achat de voitures électriques passe quant à elle de 1,5 à 1 milliard d’euros et financera “en priorité les ménages les plus modestes” .
Création d’une taxe sur les rachats d’actions par les grandes entreprises
Le gouvernement prévoit de taxer les rachats d’actions suivis d’une annulation effectués par les grandes entreprises réalisant un chiffre d’affaires d’au moins un milliard d’euros, ce qui doit rapporter 200 millions d’euros par an, selon son projet de budget pour 2025 présenté jeudi.
Cette taxe serait de 8 % sur le montant de la réduction de capital. Elle vise à “mettre à contribution les entreprises ayant un recours croissant à cette pratique leur permettant de distribuer une partie de leur excès de trésorerie à leurs actionnaires” , a indiqué le gouvernement.
400 grandes entreprises vont devoir verser une “contribution exceptionnelle”
Le gouvernement français compte soumettre environ 400 grandes entreprises à une “contribution exceptionnelle” sur leurs bénéfices réalisés en France en 2024 et 2025 afin de participer au redressement des finances publiques, selon le projet de budget pour l’an prochain présenté jeudi.
Cette mesure qui concerne les entreprises réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard d’euros doit rapporter 8 milliards d’euros en 2025 et 4 milliards en 2026.
Les grandes entreprises de transport maritime taxées
Le gouvernement français prévoit d’instaurer une “taxe exceptionnelle” sur les grandes entreprises de fret maritime, qui doit rapporter 500 millions d’euros l’an prochain, dans son projet de budget pour 2025 centré sur le redressement des finances publiques.
Cette taxe “s’appliquera pour deux exercices aux entreprises de transport maritime dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard d’euros” , a précisé le gouvernement, qui en attend ensuite 300 millions d’euros en 2026.
4 000 postes d’enseignants en moins
Le budget 2025 de l’Education nationale, premier poste de dépenses de l’Etat, prévoit 4 000 postes d’enseignants en moins par rapport à 2024, principalement en maternelle et en élémentaire, a indiqué jeudi le ministère.
La rue de Grenelle justifie cette baisse des postes enseignants par “la baisse du nombre d’élèves qui devrait s’accélérer avec 97 000 élèves en moins à la rentrée 2025”. Le budget de l’Education nationale pour 2025 s’élève à 63 milliards d’euros, globalement stable par rapport à 2024.
Une contribution “temporaire et exceptionnelle” pour les ménages les plus aisés
Le gouvernement français prévoit d’instaurer durant trois ans une “contribution temporaire et exceptionnelle” visant les ménages les plus aisés qui rapporterait 2 milliards d’euros en 2025, dans son projet de budget pour 2025 centré sur le redressement des finances publiques.
Ce mécanisme permettrait de garantir l’imposition de ces ménages à un taux moyen minimum de 20 %, selon le gouvernement. Il concerne ceux qui sont déjà soumis à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (soit un revenu de référence de 250 000 euros pour un célibataire et 500 000 euros pour un couple).
“Un choc”, pour Éric Woerth
“C’est vrai que 2024 est une année difficile. Cela a été un choc d’avoir tant d’écart de prévision, et il faudra définitivement éclaircir la chose, notamment sur nos modèles de prévision de recettes” , juge Éric Woerth, l’ancien ministre du gouvernement de François Fillon.
Des prévisions jugées “fragiles”
Les prévisions publiées par le gouvernement français dans son projet de budget pour 2025 sont “fragiles” , a jugé le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) dans un avis rendu jeudi avant la présentation du projet de loi de finances prévue en début de soirée.
“Les prévisions restent un peu optimistes et l’information est peu documentée, et du coup les résultats sur les recettes et les dépenses sont fragiles” , a affirmé son président Pierre Moscovici au cours d’une conférence de presse, estimant sur la base d’une autre méthode que l’effort budgétaire français va en majorité reposer sur des hausses d’impôts et non sur une baisse des dépenses comme l’a affirmé le gouvernement.
Des économies sur l’assurance-chômage.
Alors que les des dizaines de milliards d’économies vont devoir être réalisées, le gouvernement espère 1,2 milliard d’économies supplémentaires sur l’assurance-chômage.
Plus précisément, il s’agit de faire “400 millions d’euros d’économies en plus par an, soit au total 1,2 milliard d’euros sur les trois ans de la convention Unedic” , selon les informations de BFM Business .
Une Assemblée divisée
Si la France est en pleine crise politique, l’annonce du budget pour l’année prochaine devrait continuer de diviser les élus de l’Hémicycle. “On soutient une grande partie des économies qu’il y a dans le projet de budget de Michel Barnier” , a indiqué Thomas Cazenave, député Ensemble pour la République.
“Ce n’est pas normal de voter, depuis des années, le budget de la France à coup de 49-3” , a déploré le socialiste Patrick Kanner.
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Patrick Kanner, sénateur socialiste, s’exprime sur l’action du gouvernement alors que le budget sera présenté aujourd’hui en Conseil des ministres.
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– franceinfo (@franceinfo) 10 octobre 2024
“Pourquoi est-ce qu’on protège toujours les plus riches ?” , s’étonne le leader de la gauche, Olivier Faure.
“Un budget perfectible”
Alors que la dette de la France est colossale, Michel Barnier souhaite faire 60 milliards d’économies. Pour cela, il souhaite que l’ “effort soit juste, qu’il soit équilibré” .
“L’attractivité ou la crédibilité de la signature française doit être préservée. C’est un budget perfectible, j’ai dû le construire en quinze jours, jamais un Premier ministre n’a dû le faire en quinze jours, ce n’est pas possible de tout faire bien” , a-t-il indiqué lors d’un déplacement dans la Vienne.
Début du direct
Bonjour, ce live est dédié à la présentation du budget 2025 par le gouvernement Barnier.