Au rayon fournitures scolaires, à l’hypermarché Carrefour de Saint-Denis, c’est le branle-bas de combat. Alors que les vacances touchent à leur fin, les étagères sont prises d’assaut par les familles. Réclames et réductions côtoient quantité d’offres alléchantes. « Je privilégie généralement la marque distributeur. C’est un peu moins cher. Avant, j’achetais des cahiers de grande marque mais ils sont devenus hors de prix ! » explique Dalila, 45 ans, infirmière, mère de trois enfants dont deux sont scolarisés au collège.
Autour d’elle, les parents regardent, comparent les prix. « Avant, à chaque rentrée scolaire, j’arrivais à offrir aux enfants une belle tenue pour le jour de la rentrée. Aujourd’hui, c’est trop compliqué financièrement : je leur achète juste une nouvelle paire de chaussures, en plus des fournitures demandées », confie Amel, 32 ans, agente d’accueil, mère de deux enfants dont l’aînée entre en sixième.
Les dépenses de rentrée, une difficulté pour 15 % des familles
Dans quelques jours, 15 millions d’élèves et d’étudiants français retrouveront les salles de classe. Pour leurs familles, la rentrée scolaire est souvent synonyme de trou dans le budget. Dans un rapport publié le 14 août, la Confédération syndicale des familles (CSF) pointe l’augmentation de son coût pour l’année 2024-2025. Accusant une légère hausse dans l’élémentaire, avec un coût moyen de 236 euros (contre 230 euros en 2023), il reste globalement élevé, notamment au collège (324 euros) et au lycée (398 euros).
Bien que le coût dans le secondaire soit en baisse – de 12,7 % au collège et 6,8 % au lycée –, cette diminution ne compense pas la hausse des années précédentes. Les dépenses de rentrée constituent, pour 15 % des familles interrogées par la CSF, une difficulté. Pour les seules familles monoparentales, le taux avoisine carrément les 40 %.