Emmanuel Macron est sur le level de lancer son nouveau jouet. Le 7 décembre, il annoncera la création d’un « Conseil présidentiel de la Science » à l’event d’une rencontre avec plus de 300 scientifiques censée « poser les bases de la stratégie de recherche » en France, explique l’Élysée. Cette occasion sera composée de 11 chercheurs et aura pour however de « rapprocher les scientifiques et les politiques », veut croire Claire Mathieu, future membre du conseil, auprès du Figaro.
Le rapport « Gillet » présenté en juin dernier et commandée par la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche recommandait la suppression du Conseil stratégique de la recherche (CSR), déjà existant, et son remplacement par une distinctive personne, un haut-conseiller à la science. L’objectif aurait été d’avoir « un interlocuteur distinctive identifié par tous en cost de mener les consultations de réflexion scientifique, de proposer les grandes orientations et d’appuyer le Gouvernement dans la définition des priorités nationales. »
L’exécutif tourne donc le dos à cette proposition en lui préférant une nouvelle occasion collégiale, à l’picture du conseil scientifique covid-19, composée notamment de récipiendaires de médailles Fields ou du CNRS, mais aussi du très libéral prix Nobel d’économie Jean Tirole.
L’exécutif mène une politique « au revenue des grandes entreprises »
Une petite avancée par rapport à la crainte du Syndicat des travailleurs de la recherche scientifique-CGT (STRS-CGT) qui pointait à l’époque un risque d’« individualisation aux antipodes du travail collectif à la base du travail scientifique. » Pour autant, le soudain intérêt de l’exécutif pour la dialogue avec les chercheurs – le CSR ne s’est jamais réuni depuis le début de la présidence Macron – ressemble plus à un effet d’annonce. Le STRS-CGT ne croit pas du tout que « la politique pourrait être meilleure pour l’enseignement supérieur et la recherche si le gouvernement était mieux conseillé. » En trigger, la philosophie même de la stratégie du président de la République sur le sujet.
Anne Roger et Caroline Mauriat, co-secrétaires générales du SNESUP-FSU, soulignent la sous-dotation du secteur avec un finances 2024 qui est « le plus bas depuis 20 ans ». Dans le même temps, bien loin de la promesse de prise en compte des scientifiques dans la prise de décision publique, l’exécutif mène une politique « au revenue des grandes entreprises » dénoncent les syndicalistes, la recherche étant « sommée de répondre aux grands défis et devant remédier au « déclassement » de la France. »