Le 1er novembre, le groupe parlementaire NFP faisait adopter à la commission des Finances de l’Assemblée un amendement prévoyant la nationalisation d’Atos. Si le texte a disparu dans un 49.3, l’idée était de racheter l’ensemble du groupe informatique (85 000 salariés) pour 70 millions d’euros. C’était à peu près la valeur de l’entreprise dont l’action tourne autour de 0,0025 euro. Une affaire !
Mais à la fin du même mois, l’État s’est mis à négocier le rachat de la seule division Advanced Computing (2 500 salariés), qui fabrique des supercalculateurs, et se dit prêt à mettre 625 millions d’euros au pot. Près de 10 fois la valeur en Bourse de l’ensemble du groupe…
Pour la CGT, il s’agit « d’une décision inepte de plus ». « Il n’y a aucune rationalité, ou alors c’est une forme de malversation : l’État se dépouille lui-même au profit des créanciers du groupe », pointe de son côté le député FI-NFP Aurélien Saintoul qui vient de proposer, le 21 janvier, une « commission d’enquête sur la vente à la découpe de l’industriel Atos ».
Le groupe réalise 60 % de son chiffre grâce à l’État
Voilà bien longtemps que la CGT dénonce tous ceux qui « se nourrissent sur la bête ». Cabinets de conseils, banques d’affaires, cabinets d’avocats d’affaires, créanciers… « Le tout avec de l’argent public, puisque l’État est le principal client. Il commande, paie, soutient, renfloue Atos », s’agace Aurélien Saintoul. En France, le groupe réalise 60 % de son chiffre d’affaires avec de la commande publique et parapublique. Il a par exemple reçu 50