Pour qu’un nouveau jour se lève sur les conseils municipaux, il faut un « choc ». À en croire le récent rapport d’info sur le statut de l’élu native mené par les députés Sébastien Jumel (PCF) et Violette Spillebout (Renaissance), ce doit avant tout être un « choc d’attractivité ».
« La revitalisation de la démocratie locale passe par la mise en place d’un statut d’élu réellement attrayant et clear », écrivent-ils. Dans le détail, le doc recense un ensemble de 58 propositions élaborées à partir d’auditions d’associations d’élus locaux, d’universitaires, d’administrations d’État… Leurs buts : rétablir un exercice serein du mandat public native, revitaliser la démocratie locale, reconnaître l’engagement native à sa juste valeur, et inciter les citoyens à s’investir.
Hausse des indemnités, formations : « une refonte du statut d’élu »
Parmi les pistes, determine la volonté d’instaurer une « revalorisation indemnitaire » pour permettre à davantage de citoyens de s’engager. Automobile, aujourd’hui, près de 300 000 élus locaux ne perçoivent aucune indemnité. « Si elles ne constituent pas une rémunération mais une compensation, les indemnités de fonction doivent permettre de couvrir les frais courants inhérents à l’exercice des fonctions des élus et compenser la diminution du temps qu’ils peuvent accorder à leurs activités personnelles et professionnelles », peut-on lire.
Au-delà des maires et des adjoints, les auteurs du rapport invitent ainsi à attribuer une « indemnité d’engagement citoyen à tous les conseillers municipaux sans délégation, d’un montant compris entre 40,85 et 245,15 euros brut par mois ». Ce qui facilitera également l’engagement des élus d’opposition, précieux pour la démocratie.
Autre proposition : systématiser l’organisation d’une période de formation de deux jours en début de mandat qui comporterait une présentation de la fonction d’élu native, un rappel des droits et facilités attachés au mandat, ainsi qu’une sensibilisation aux principales contraintes déontologiques.
Cette « refonte du statut de l’élu » est aussi appelée de ses vœux par Julie Maurel, responsable du pôle Innovation et Territoires de Démocratie ouverte, affiliation défendant l’innovation démocratique. Depuis plusieurs mois, celle-ci presse le gouvernement de s’engager dans cette voie et d’aller plus loin, au-delà des conseils municipaux, notamment autour des conventions citoyennes, afin de favoriser l’engagement même occasionnel pour la cité. Jusqu’à obtenir, selon nos informations, l’engagement du ministère du Renouveau démocratique pour lancer la création d’un « statut du citoyen participant ».
Dans son Plan d’motion nationwide pour la France 2024-2026, transmis aux associations du secteur, le ministère dit s’engager à « définir les contours de ce qui pourrait devenir un réel statut pour les participantes et individuals à des exercices délibératifs de lengthy cours ».
Si l’engagement est flou, le ministère guarantee vouloir se pencher sur plusieurs axes pour « légitimer les processus participatifs et les décisions publiques qui en découleront » : « L’indemnisation des participantes et individuals ; l’impossibilité pour l’employeur de refuser la participation de son employé ; les modalités de mise en œuvre d’un » congé » citoyen ; d’un dispositif de valorisation des compétences acquises grâce à la participation à un exercice démocratique. » Reste à aller plus loin que les effets d’annonce, et à faire le lien avec les conseils municipaux.