Devant l’entrée du bâtiment néoclassique surplombé de son imposant dôme Art nouveau, s’est tenue une clinquante soirée le 6 novembre, animée par l’influenceuse Léna Mahfouf et la mannequin Adriana Karembeu. Au programme, un concert de Marc Lavoine, des acrobates en rappel, un spectacle son et lumière, et la présence remarquée de la maire de Paris, Anne Hidalgo, venue en voisine de l’Hôtel de ville.
Cette année, le BHV Marais a inauguré le traditionnel bal des vitrines de Noël des grands magasins parisiens. Pour passer à l’heure d’hiver et dévoiler les mises en scène de marionnettes de lutins animés dans des décors colorés, abritant peluches et guirlandes, la mythique enseigne située à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue des Archives a voulu marquer le coup. Mais, derrière cette parade, l’avenir du magasin qui doit souffler ses 170 bougies en 2026 est loin d’être écrit.
Propriétaire depuis 1990, la famille Moulin-Houzé, à la tête des Galeries Lafayette, a été contrainte de céder il y a un an le magasin de 38 000 mètres carrés (et son antenne de Parly 2), alors qu’il perdait encore 15 millions d’euros en 2023. La faute, notamment, à l’épidémie de Covid et à la piétonnisation de la rue de Rivoli, qui a réduit l’afflux touristique dans le centre-ville.
Frédéric Merlin a-t-il les épaules ?
Confronté à la plus grave crise économique de son histoire, l’empire du boulevard Haussmann a ainsi choisi de recentrer son activité sur la marque qui a fait son renom depuis la fin du XIXe siècle : les Galeries Lafayette. En léguant le BHV, connu des Parisiens comme la plus grande boîte à outils de la capitale, la famille de tradition commerçante lui a fait prendre un nouveau tournant très risqué.