Les élus écologistes de la majorité de Montpellier défendent leur bilan et appellent à une large union de la gauche pour les municipales de 2026.
Une pile de 1 800 articles évoquant les écologistes de la majorité municipale : c’est avec ce chiffre symbolique que s’est ouverte, ce vendredi 11 avril au Club de la Presse, la conférence bilan des élus écologistes de Montpellier. L’heure était venue pour eux de rappeler leur rôle “essentiel” dans la réussite du mandat de Michaël Delafosse.
Manu Reynaud, Marie Massart, Stéphane Jouault, Fatma Nakib, Bruno Paternot et Mustapha Laoukiri ont ainsi réaffirmé en chœur qu’”on ne peut pas faire d’écologie sans les écologistes”. Et d’ajouter qu’il faudra compter avec eux en 2026, malgré les tensions internes qui ont émaillé le mandat.
73 % des propositions écologistes intégrées
Les élus ont souligné que 73 % des 99 propositions formulées lors de l’accord passé avec la gauche socialiste en 2020 avaient été intégrées au programme municipal et mises en œuvre depuis. Une manière de réaffirmer la pertinence de l’union : “Quand on est dans l’opposition, on peut faire de beaux discours, mais au final, on ne compte pas.”
L’”écologie du réel”
Candidats à une union la plus large possible pour les prochaines échéances, les élus ont défendu une écologie “du réel”, ancrée dans le concret. Chacun a cité trois mesures dont il ou elle est particulièrement fier. Parmi elles : la création de la Cité de l’alimentation, la sanctuarisation de 130 hectares à l’Agriparc des Bouisses, la mise en place d’une mutuelle communale, la création de l’Observatoire de lutte contre les inégalités, le plan Lumières, la plantation de 50 000 arbres d’ici la fin du mandat… ou encore la rénovation de la rue Saint-Louis et la transformation emblématique du parking des Arceaux en esplanade végétalisée.
Une fracture toujours présente
Mais impossible d’éviter le sujet sensible du mandat : le départ, avec fracas, de trois élus écologistes. “Un échec”, reconnaît Manu Reynaud, mais aussi “une erreur de casting”, notamment en ce qui concerne François Vasquez. Marie Massart précise : “On ne peut changer les choses que dans le temps long. Cela ne peut pas être immédiat. On a un cadre commun, ensuite il faut arbitrer, négocier.” À l’image de ce qui se joue actuellement autour du projet COM – le contournement ouest de Montpellier – que les écologistes souhaitent transformer en “rocade urbaine en 2×2 voies, et non en méga-autoroute”, souligne Manu Reynaud.
Une union à construire
Ce projet, comme d’autres, devra faire l’objet de négociations dans le cadre d’une alliance “avec la gauche la plus large possible, à l’image du Nouveau Front populaire aux législatives”, poursuit Manu Reynaud. Reste que les écologistes montpelliérains sont aujourd’hui plus divisés que jamais… Un paradoxe pour ceux qui aspirent à incarner une écologie unie et de rassemblement.