Sept familles françaises assignent en justice TikTok, ce lundi 4 novembre, devant le tribunal judiciaire de Créteil, via leur avocate, Laure Boutron-Marmion, selon franceinfo. Le collectif Algos Victima – au sein duquel les personnes engagées dans la procédure se sont regroupées – accuse le réseau social utilisé par plus de 21 millions d’utilisateurs en France de laisser des vidéos dangereuses circuler sur la plateforme.
Le but est de faire reconnaître la responsabilité de l’application dans la dégradation de l’état de santé mentale et physique de leurs enfants, explique le média. Il s’agit de sept adolescentes tombées, selon leurs familles, dans l’engrenage de l’algorithme. Deux d’entre elles ont mis fin à leurs jours alors qu’elles avaient 15 ans. Les parents de l’une d’elles, Marie, ont d’ailleurs déposé plainte l’an dernier au pénal. Quatre des sept adolescentes ont tenté de mettre fin à leurs jours, et une dernière a connu des problèmes d’anorexie.
La promotion du suicide, de l’automutilation ou encore des troubles alimentaires
Parmi les personnes qui mènent l’action en justice, le média rend notamment compte du témoignage de Delphine, mère de Charlize. Celle-ci explique que sa fille, victime de harcèlement, s’est réfugiée sur TikTok. Elle aurait alors cherché des contenus liés à son mal-être et serait tombée « dans un engrenage », dénonce la mère de famille.
Jérémy, le père de Charlize, abonde : « TikTok, l’image que j’en avais, c’était des vidéos de danse, ou des tutos de maquillage, mais à aucun moment je me suis dit qu’il allait y avoir des vidéos qui allaient expliquer comment démonter une lame sur un taille-crayon pour se faire des scarifications. Ça me paraissait inconcevable. »
De ce fait, des vidéos faisant la promotion du suicide, de l’automutilation ou encore des troubles alimentaires sont particulièrement dénoncées. Pour les familles, le réseau social a commis la faute grave de ne pas avoir modéré ces types de contenus. Elles accusent également les dirigeants de l’application d’avoir fait preuve de négligence en ne mettant en place aucun système de modération pour protéger les mineurs. Le collectif demande également qu’un avertissement soit instauré, mettant en garde contre le caractère addictif de l’application.
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