Lancée en 2020 par Greenpeace, l’idée d’un impôt sur la fortune (ISF) climatique a depuis fait son chemin, jusqu’à se retrouver en bonne place du programme fiscal du NFP aux dernières législatives. Son instauration sera proposée dans des amendements communs à tous les partis de gauche, au cours du débat sur le projet de loi de finances (PLF) 2025 qui a débuté ce mercredi à l’Assemblé.
Il ne s’agit pas d’un « ISF vert » tel que le Modem le proposait en 2023, en taxant temporairement les profiteurs de crise pour financer la transition écologique. « Son but est de restaurer un ISF sans ses défauts et d’y ajouter un bonus-malus, lié à l’empreinte carbone du patrimoine et des investissements financiers des plus riches », résume Layla Abdelké Yakoub, chargée de plaidoyer « justice fiscale et inégalités » chez Oxfam. Le précédent ISF, supprimé par Emmanuel Macron, était mité de partout et ne prenait pas en compte le patrimoine professionnel. Tel que proposé, ce nouvel impôt devrait rapporter 15 milliards d’euros par an.