Dans le sinistre engrenage qui a coûté la vie à Samuel Paty, il y a quatre ans de cela, il est celui qui a posé la deuxième pierre, après le mensonge originel de sa fille Zohra*. Quand l’adolescente de 13 ans raconte à son père que son professeur d’histoire a « discriminé » les musulmans lors d’un « cours sur la religion » (auquel elle n’a en réalité pas assisté), Brahim Chnina la croit « à 100 % ». « C’est ma grande erreur. Si je ne l’avais pas crue, si j’avais été voir M. Paty pour discuter, on aurait réglé ça en cinq minutes. Et il serait toujours dans sa classe aujourd’hui », a assuré l’accusé de 52 ans, lundi 2 décembre, lors de son premier interrogatoire sur les faits devant la cour d’assises spéciale.
« Ce que j’ai fait est irréparable et impardonnable »
Chemise sombre et pull beige, barbe et cheveux blancs lui donnant