Le 6 mars 2025, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé que les deux premières prisons de haute sécurité seraient celles de Vendin-le-Vieil et de Condé-sur-Sarthe. Elles accueilleront prochainement les 200 narcotrafiquants les plus dangereux de France. Elles n’ont pas été choisies au hasard, on vous explique en quoi elles sont si réputées dans l’univers carcéral.
Jeudi soir, le ministre de la Justice a annoncé quels établissements avaient été sélectionnés pour accueillir les détenus les plus dangereux de France. Leur but principal sera d’isoler les narcotrafiquants et de les surveiller suffisamment pour ne pas qu’ils poursuivent leurs activités délictuelles ou criminelles depuis leur cellule.
Ces deux prisons regrouperont bientôt “les 200 plus gros narcotrafiquants, dans des conditions de détention très strictes visant à les couper du monde extérieur”, explique le ministère de la Justice sur son site. Les deux établissements vont être rénovés afin de les “rendre tout à fait hermétiques les deux établissements, renforcer les moyens, y mettre un certain nombre de personnels supplémentaires”, note Gérald Darmanin. À terme, le gouvernement espère ouvrir davantage de ces prisons et monter la capacité totale à 600, voire 700, détenus à isoler.
Ce matin à la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, pour échanger avec les agents pénitentiaires, les élus et les autorités judiciaires sur le régime de détention des 100 détenus les plus dangereux de notre pays, qui seront regroupés dans cet établissement dès le 31… pic.twitter.com/usauf1fxth
– Gilrald Darmanin (@gdmanman) 7 mars 2025
Vendin-le-Vieil, la première
À partir du 31 juillet, la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), pourra commencer à accueillir les détenus les plus dangereux. “En prévision de l’arrivée des personnes détenues condamnées à de longues peines, des dispositifs de sûreté très perfectionnés ont été installés à Vendin-le-Vieil”, note le site de l’établissement. La prison dispose de 204 places, et emploie 281 personnes, dont 250 surveillants. 400 caméras y sont installées.
Condé-sur-Sarthe, déjà rodée
Le deuxième établissement sélectionné n’est autre que celui qui accueille Mohamed Amra depuis une semaine : Condé-sur-Sarthe (Orne). Si d’ordinaire, les murs s’élèvent jusqu’à 6 mètres en moyenne, indique Ouest-France, ils montent jusqu’à 12 mètres à Condé-sur-Sarthe. L’établissement compte 249 places, disséminées dans trois quartiers différents et sur quatre niveaux. Chaque étage compte 17 cellules et elles sont toutes individuelles.
La prison est réputée pour son quartier d’isolement, élaboré pour priver de tout échange le détenu qui s’y trouve. Les quartiers dédiés à ce genre de privation de liberté empêchent les détenus de se croiser, même pendant les promenades.