Après Hollywood, Paris. Depuis mercredi 15 novembre, les tournages de plusieurs séries et téléfilms, dont « HPI », « Prime Chef », ou encore « Déter », sont à l’arrêt. Selon le SPIAC-CGT, une soixantaine d’équipes de tournage et de post-production ont débrayé pour les salaires. Automobile « depuis 2007, du fait de la non-revalorisation des salaires minima, les salariés ont perdu 20 % de pouvoir d’achat dans ce secteur », écrit le syndicat dans son communiqué publié ce vendredi. Les techniciens dénoncent aussi « les amplitudes de travail » qui auraient explosé avec l’arrivée des plateformes numériques. Si bien que « ce qui restait encore il y a peu de temps des « métiers ardour » se transforme aujourd’hui en un exercice professionnel de plus en plus contraignant et éreintant, avec des salaires en constante diminution dans un contexte d’inflation galopante, et une considération souvent manquante ».
Des négociations au level mort
Selon la CGT, les représentants des producteurs n’ont à ce jour « rien » proposé de tangible, si ce n’est « un rendez-vous le 5 décembre ». Lors d’une assemblée générale de techniciens ce jeudi soir à Paris et en visio, les grévistes, soutenus également par le SNTPCT et la CFTC Media +, ont décidé de reconduire la grève vendredi et d’appeler à une nouvelle journée d’motion la semaine prochaine.
De leur côté, l’Union syndicale de la manufacturing audiovisuelle (USPA) et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI), soit leurs employeurs, assurent qu’ils feront le 5 décembre « une proposition d’augmentation des minima salariaux », avant d’ajouter que « la réponse économique aux revendications des salariés ne pourra se faire sans des efforts partagés par l’ensemble des events contribuant au financement des œuvres ». Un appel lancé aux diffuseurs, publics comme privés.