Vice-président de la fee des funds au Sénat, le sénateur communiste Pascal Savoldelli, membre du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, présente, mardi 31 octobre, une proposition de loi prévoyant l’abrogation de l’article 40 de la Structure. Entretien.
Votre proposition de loi prévoit la suppression de l’article 40 de la Structure. Pourquoi cela vous semble-t-il pertinent ?
Notre texte s’inscrit dans une dynamique de réforme de la Structure. Nos establishments sont de moins en moins légitimes dans une grande partie de l’opinion publique. Il est donc pressing de redonner du souffle à notre démocratie et à notre démocratie sociale dont l’expression a été contrariée durant la réforme des retraites.
À cette époque, l’article 40 avait été enclenché par la majorité pour bloquer le vote de la proposition de loi du groupe centriste Liot visant à abroger le projet de réforme du gouvernement. Une majorité de Français y était pourtant opposé et ils l’avaient fait savoir en manifestant pendant plusieurs mois.
Par ailleurs, il faut impérativement supprimer l’article 40 parce qu’il pousse les parlementaires à s’autocensurer. En effet, ces derniers finissent par ne pas déposer de texte, automotive ils savent que leur proposition sera rejetée. L’article 40 rend en effet irrecevable toute proposition « qui aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit une aggravation de la cost publique. » Autrement dit, il restreint le droit de proposition de la représentation nationale.
Nous ne sommes pas les seuls d’ailleurs à réfléchir depuis longtemps à la suppression de cet article. Dès 2008, dans le cadre de la fee Balladur chargée de la révision constitutionnelle sous Nicolas Sarkozy, les présidents des commissions des funds des deux chambres, Didier Migaud et Jean Arthuis, évoquaient déjà l’autocensure parlementaire.
La droite sénatoriale estime que son abrogation entraînerait un chaos économique. Que lui répondez-vous ?
La droite veut éviter une redistribution des richesses produites, c’est pour cela qu’elle agite la peur d’un chaos. Mais cet argument ne tient pas : l’article 40 sévit depuis longtemps, et cela n’a pas permis d’atténuer la dette, ni les déficits publics. Depuis 2008, la dette s’est même aggravée. Alors, la query que je pose est la suivante : s’agit-il de restreindre les déficits publics ou le droit parlementaire ?
La droite souhaite éviter un débat politique de fond sur l’augmentation de la dépense publique. C’est tout le débat à avoir sur l’instauration d’impôt sur les earnings, d’un impôt climatique, and so on.
« Avec l’article 40, s’agit-il de restreindre les déficits publics ou le droit parlementaire ? »
Pascal Savoldelli
J’invite également mes collègues de droite à regarder du côté des pays de l’OCDE, où plus de la moitié possède un droit d’initiative parlementaire illimitée.
De plus, les collectivités territoriales adoptent des textes d’orientations budgétaires à l’équilibre, alors qu’elles ne disposent pas du fameux article 40. C’est bien la preuve que l’on peut débattre et être raisonnable, sans son utilisation.
Plus largement, quelles options préconisez-vous pour revitaliser la démocratie parlementaire ?
On pourrait réformer l’article 47 de la loi LOLF pour rendre attainable la proposition d’un contre funds. C’est aussi un élément de citoyenneté, si on veut qu’il se raccorde à la selected publique, il faut qu’ils puissent débattre sur les alternate options.
Ce qui relie les citoyens au funds de la Nation, ce sont les providers publics. Avoir un droit d’intervention sur le funds de la nation, c’est créer une maîtrise citoyenne et démocratique des providers publics.