Ce mardi, la majorité sénatoriale s’apprête à durcir le droit de grève dans les transports terrestres. La proposition de loi (PPL) centriste d’Hervé Marseille, largement remaniée par son rapporteur LR Philippe Tabarot, visant à interdire l’exercice de la grève aux heures de pointe trente jours de l’année, est examinée par la Haute Assemblée. Un temps envisagé, les transports aériens ne sont pas concernés par ce texte de loi.
Adopté en commission, « ce dispositif s’inspire de l’exemple italien, où un système analogue est en vigueur depuis près de trente ans », fait valoir le rapporteur. « C’est une loi contre la liberté qu’ont les salariés d’exercer individuellement le droit de grève, dans un cadre collectif. Les contraintes mises, jusqu’à rendre la grève impraticable, ciblent les secteurs qui ont la capacité de bloquer l’économie et d’impacter le capital, rétorque Thierry Nier, secrétaire générale de la CGT cheminots. Mais le conflit sur les retraites démontre une tendance de fond : les salariés se rapprochent des syndicats. C’est une évolution dans le rapport de force. »