Amiens (Somme), envoyé spécial.
Ils n’ont pas vraiment la tête aux européennes, plutôt à la survie. Les 300 salariés du biochimiste Metex (Metabolic Explorer) à Amiens sont au chômage partiel depuis janvier. Pourtant, ces jours-ci, c’est autour de leur usine, en redressement judiciaire depuis le mois de mars, que les candidats défilent.
« Deux cent soixante-quinze maintenant, corrige Karine Leclerc, déléguée syndicale FO qui attend sous une pluie fine la visite de la tête de liste PS, Raphaël Glucksmann, après celle de la FI, Manon Aubry, la veille. Il y a une sorte d’épuration naturelle qui se fait. Les démissions s’enchaînent, nourries par la peur, l’angoisse, et deux ans de galère. »