Sur son site Internet, Paris 2024 tresse des lauriers aux artistes engagés dans cette célébration planétaire. Mais, derrière le faste, l’investissement intense des danseurs ou acrobates ne serait pas justement rémunéré.
Le syndicat français des artistes interprètes (SFA-CGT) a déposé un préavis de grève pour le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture, et pour les répétitions de celle des Paralympiques, afin de protester contre « les criantes inégalités de traitement » entre les acteurs de ces spectacles.
Deux séances de négociations infructueuses
Début juillet, il avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les pratiques non conformes à la convention collective, ni à la charte des JO, de Paname 24, producteur exécutif de ces cérémonies. Comme le précise Lucie Sorin, déléguée générale du SFA-CGT, « on a déjà dû commencer par leur démontrer qu’il fallait qu’ils paient des droits de cession pour les droits à l’image ».
Après deux séances de négociations entre Paris 2024 et Paname 24, la CGT estime qu’aucune réponse n’a été apportée sur la fluctuation des droits voisins, perçus en contrepartie de la diffusion et de la captation de leurs prestations. Ceux-ci varient de 60 euros pour les intermittents du spectacle recrutés par ce producteur à 1 610 euros pour les personnes embauchées par d’autres sociétés.
« Ce qui est dérisoire par rapport aux retombées de cet événement », pointe Lucie Sorin. « Et l’entreprise ne veut toujours pas entendre parler de prise en charge des frais de transport, ni d’hébergement, alors que des indemnités de déplacement sont prévues dans la convention collective. ».
Elle estime à 200 le nombre d’artistes concernés par ces conditions de recrutement déplorables. Sans retour à la table des discussions, la cérémonie d’ouverture sur les quais et les ponts de Seine pourrait donc prendre l’eau.
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