Alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris approche, la qualité de l’air en Île-de-France soulève des inquiétudes. Ce vendredi 19 juillet, Airparif annonce un épisode de pollution à l’ozone, avec une qualité de l’air « mauvaise » à « dégradée ».
L’Organisme de surveillance de la qualité de l’air indique que « le temps chaud et ensoleillé [est] propice à la formation d’ozone à partir de polluants émis sur la région. » La qualité de l’air dépend de deux facteurs, rappelle Airparif : « l’intensité des émissions polluantes », mais aussi la météo qui « pour un même niveau de pollution » peut « jouer un rôle dispersif ou, au contraire, aggravant. »
Des conséquences pour la santé et les performances des sportifs
Or, les sportifs sont particulièrement concernés par la qualité de l’air. Une étude de l’association Respire, parue le 16 juillet, révèle que « la quasi-totalité des terrains de sport parisiens en plein air » dépassent les seuils de recommandations de l’OMS de 2023 sur la qualité de l’air.
« Faire du sport en extérieur lorsqu’il y a de gros pics de pollution est dangereux pour la santé », alerte Tony Renucci, directeur de l’association Respire.
L’étude de Respire précise que « du fait de l’augmentation de la fréquence respiratoire à l’effort, les sportifs inhalent 4 à 10 fois plus de polluants atmosphériques qu’au repos ». Avec des conséquences pour les athlètes : « Les activités physiques pratiquées dans des lieux fortement exposés à la pollution de l’air diminuent la performance sportive et augmentent le risque d’événements cardiovasculaires et d’épisodes inflammatoires. »
Selon Airparif, les effets d’une mauvaise qualité de l’air sur les performances sportives « peuvent suffire à modifier un podium ou un score ».
Des décès évitables
Chaque année, en Île-de-France, la pollution de l’air causerait 7 920 décès prématurés et surtout évitables si les recommandations de l’OMS étaient respectées, rappelle Airparif. L’association Respire a mis à disposition, sur son site internet, une carte interactive de la pollution (dioxyde d’azote et particules) autour des terrains de sport du Grand Paris. Airparif propose également une carte régionale mesurant plusieurs types de pollution (ozone, dioxyde d’azote, particules et particules fines).
Face à une qualité de l’air détériorée, tout le monde ne bénéficie pas du même traitement. Le village olympique de Saint-Denis, situé à proximité d’un échangeur d’autoroute, dans une des zones les plus polluées d’Île-de-France, a conduit à l’installation de cinq purificateurs d’air extérieur en son sein, « signe que la pollution de l’air est considérée pour l’accueil des athlètes », précise le rapport de Respire.
L’association rappelle également que, sur cette même zone, « 700 enfants subissent une qualité de l’air particulièrement dégradée dans leurs cours d’écoles ». Sans purificateurs d’air.
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