Donald Trump ne croit pas que le plastique soit un problème pour l’environnement. En revanche, il trouve que les pailles en papier ou en carton sont un problème pour siroter ses boissons préférées. Il a signé un décret annulant la suppression des ustensiles en plastique à usage unique dans l’administration américaine. Une décision qui a ému, légitimement, les défenseurs de l’environnement partout sur la planète. Cette réhabilitation des pailles en plastique est devenue le symbole d’une politique à tel point anti-environnementale et climatosceptique qu’il y a quelques jours le ministère de l’Agriculture états-unien a fait supprimer toute mention relative au changement climatique sur les sites Web publics.
Cette brutalité trumpiste choque. Mais qui sait que ce qu’impulse Trump aux États-Unis arrive également en France ? Le site Bon Pote, spécialisé sur les questions d’environnement, en fait la démonstration. Il constate que « lors des débats au Sénat sur la loi d’orientation agricole, toutes les mentions des notions de lutte contre le changement climatique ou d’agroécologie ont été scrupuleusement rejetées de l’article Ier ». Mais Bon Pote va plus loin dans la comparaison. Trump coupe les budgets des agences environnementales et dénonce ceux qui y travaillent, les jugeant « nuisibles à la prospérité des États-Unis ».
En France, l’OFB (Office français de la biodiversité) est victime des attaques et de la violence de certaines organisations d’agriculteurs qui refusent normes et contrôle. Une ambiance hostile que l’exécutif, que ce soit l’Élysée ou Matignon, laisse prospérer, voire alimente. Quant aux budgets et aux effectifs des différentes structures contribuant à l’étude et à l’adaptation aux conséquences du changement climatique, ils sont en chute libre.
Aux États-Unis comme en France, les problématiques environnementales non seulement ne sont plus des priorités, mais sont pointées du doigt comme la cause des problèmes. Ici comme là-bas, la droite et l’extrême droite s’en prennent aux scientifiques, aux chercheurs, aux experts taxés d’« activistes » quand ils rappellent les faits. La paille et la poutre…
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