L’austérité est, pour le gouvernement de Gabriel Attal, un choix que ne dictent pas les marchés. « On ne réagit pas par des coups de volant à une agence de notation », assurait le député Renaissance Clément Beaune, vendredi, sur les ondes de France Info.
Le même soir, Fitch et Moody’s laissaient un répit à Paris, avec une note inchangée. Cela n’empêchera pas le ministre des Finances, Bruno Le Maire, de présenter ce lundi aux députés un programme de stabilité 2024-2027 aux accents austéritaires.
Ce dernier « sert surtout à présenter des solutions libérales », décrypte le député communiste Nicolas Sansu. Les coupes réglées en préparation sont une « hérésie quand on regarde les chiffres. Car rien n’a changé. On ne peut pas dire qu’on ait réellement un problème de dépenses. Ils font ça pour compenser la perte de croissance », explique le parlementaire qui observe au contraire un problème de recettes « parce qu’on a désarmé fiscalement » l’État.
En 2023, les dépenses publiques ont augmenté, mais à un rythme inférieur à l’inflation. Dette ou pas, la priorité est donnée à la casse du système social. « Plus de 50 % de notre PIB, notre dépense publique, sont déterminés par des choix collectifs : des services publics locaux ou nationaux, la protection sociale. Il y a tout un pan de la richesse qui échappe à la loi du marché. Ils veulent revenir dessus », alerte le député communiste.