Le président de la Région Hauts-de-France se déplace à Montpellier, ce jeudi, pour un débat organisé par le Cercle Mozart à la clinique Saint-Jean, avant de consacrer la journée de vendredi au sujet de la santé..
Dans le cadre de votre venue à Montpellier, vous participez, ce jeudi, à une conférence-débat organisée par le Cercle Mozart, puis, vendredi, vous interviendrez sur la santé…
Oui, je rencontrerai des décideurs, les forces vives, jeudi. Et le lendemain, je consacrerai une partie de la journée à ce sujet qui me tient à cœur et sur lequel, avec mon mouvement politique, Nous France, je veux faire prochainement des propositions, tant la situation aujourd’hui m’inquiète.
Je serai vendredi dans une clinique de Montpellier qui appartient à Lamine Gharbi (le Montpelliérain est président de la Fédération de l’hospitalisation privée, NDLR), car le mouvement dans les cliniques est révélateur de la situation dans le pays, qu’il s’agisse des médecins, des pharmaciens, les services hospitaliers publics, les cliniques privées…
Le système de santé s’affaiblit jour après jour, malgré l’engagement des professionnels. Et la façon dont le gouvernement a choisi de sacrifier les cliniques privées est révélatrice. Il est interdit d’opposer le public et le privé, mais cela va avoir pour conséquence de fragiliser les cliniques privées, voire de les obliger à fermer des services. J’ai déjà prévu également d’autres déplacements, dans des hôpitaux publics, dans d’autres régions. Car sur la question de la santé, il n’est pas question d‘attendre 2027 pour faire de nouvelles propositions.
Travaillez-vous déjà sur des propositions dans d’autres domaines que la santé, dans la perspective de 2027 ?
Bien sûr. Nos concitoyens veulent des résultats pour vivre en sécurité, pour vivre de leur travail, entrepreneurs comme salariés. Ils veulent aussi pouvoir se retrouver, c’est ce qui tient les Français ensemble : les valeurs républicaines, les services publics, l’aménagement du territoire. Je travaille ces dossiers dans ma région, au quotidien, mais aussi avec Nous France, pour 2027 et avant, puisque je joue toujours la carte de l’intérêt général. Et j’ai de la chance d’avoir dans votre région des élus, Christophe Rivenq, Stéphan Rossignol, qui m’accompagnent depuis très longtemps.
Vous serez donc candidat à la présidentielle en 2027 ?
Oui, j’ai l’intention d‘être candidat. Quand on me pose la question, j’y réponds. C’est un long chemin, il faudra venir avec des propositions fortes et nouvelles. Il n’y a aucune fatalité à avoir un duel entre les extrêmes, entre La France insoumise et le Rassemblement national.
Ils ne prospèrent que sur les échecs du gouvernement et les difficultés des Français. Les deux sont des vautours, qui attendent juste les cascades de mauvaises nouvelles et de drames. Notre rôle, c’est de trouver des solutions. Comme je l’ai fait dans ma région, comme beaucoup d’autres le font dans leur territoire.
Éric Ciotti, président des Républicains, présente Laurent Wauquiez comme le candidat évident de votre famille politique et…
… Je vous arrête tout de suite ! M. Wauquiez est le candidat de M.Ciotti, pas celui de LR. Et quand on voit les sondages… L’élection présidentielle, c’est la rencontre entre un candidat ou une candidate et les Français. Ce ne sont pas les partis qui désignent ou choisissent.
Candidat à la présidentielle, vous êtes forcément attentif aux sujets internationaux qui percutent aussi la vie quotidienne des Français ?
Tout à fait. C’est depuis quelques années seulement que l’actualité internationale prend une telle place dans l’actualité politique française. Lors de la dernière présidentielle, l’Ukraine a énormément pesé dans le choix des Français de conserver le même Président. La prochaine élection américaine, ça joue aussi. Le 7 octobre montre bien la résonance que cela peut avoir au-delà des frontières d’Israël.
Ces questions me passionnent, comme celles de défense, et je pense que les Français voudront des gens qui ont de l’expérience, mais qui ont aussi clairement en tête l’obsession de l’indépendance nationale. Et s’il y a une marque de fabrique des extrêmes dans notre pays, c’est bien qu’elles sont souvent pieds et poings liés par leurs amitiés encombrantes.
Que vous inspire un RN au-delà des 30 % dansles sondages relatifs aux élections européennes ?
À qui la faute ? Le gouvernement et le Président ont joué aux apprentis sorciers. Les élections européennes sont terminées : c’est devenu un référendum anti-Macron, rien d’autre. On ne parle pas d’Europe, de projets, d’ambitions, de réformes pour l’Europe. Le RN ? Mais aujourd’hui, il n’y a pas d’envie du RN, mais un rejet du chef de l’État et de sa politique, avant tout.
Trouvez-vous satisfaisante la campagne menée par François-Xavier Bellamy ?
Il se bat courageusement. Mais le sujet, aujourd’hui, c’est que la droite républicaine a vocation à redevenir centrale, pas à regarder de loin la barre des 10 %.
Pour cela, elle doit être elle-même et ne pas courir après les extrêmes. Vous savez, nous ne sommes que deux à avoir battu Mme Le Pen à une élection importante. M. Macron, à la présidentielle, deux fois, et moi, deux fois. Et moi, entre deux élections, j’ai fait reculer le RN de 15 %. M. Macron, lui, l’a fait progresser de 10 %