« 200 euros pour les infirmières, rien pour les assistantes sociales scolaires », « 3.000 assistantes sociales scolaires pour 12 millions d’élèves » : les pancartes brandies par les manifestants illustraient le « mal-être au travail » des manifestants venus de toute la France.
Les personnels sociaux « oubliés »
Béret rouge et masque sur le visage, Maud, assistante sociale scolaire à Grenoble déclare : « On a vraiment l’impression d’être invisibilisées au sein de notre institution et on n’entend jamais parlé de notre travail ». « Aujourd’hui, on en a ras le bol d’être méprisées et on veut une véritable revalorisation salariale alors que nos collègues infirmières en ont obtenu une, il y a quelques semaines…», martèle Célia, assistante sociale dans l’Essonne.
« Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre a affiché des priorités fortes : la protection de l’enfance, la santé psychologique des élèves, le harcèlement scolaire (…). Pourtant, une fois de plus, une fois de trop, les personnels sociaux sont oubliés de toute annonce de revalorisation salariale et de création de postes », déplorent les deux syndicats catégoriels SNUASFPFSU et SNASEN-UNSA qui ont appelé à la mobilisation.
Un sous effectif gigantesque
Pour Anne, le renforcement des effectifs est une priorité : « Nous sommes 3000 assistantes sociales pour 12 millions d’élèves, ce qui correspond à une assistante pour 4000 élèves », déplore la professionnelle.
Les manifestants réclament une série de revalorisations, à l’image de ce qu’ont pu obtenir récemment les infirmières scolaires qui ont bénéficié d’une hausse de salaire à hauteur de 200 euros mensuel et d’une prime de 800 euros. Les assistantes sociales souhaitent en outre une « création massive de postes » et celle d’un service social spécifique à l’école primaire avec « un encadrement, des moyens, des formations dédiées ».