Le mercredi 28 février dernier, Youssef El Zahidi, représentant et élu municipal d’El Jadida, est arrivé à Sète dans le cadre du jumelage entre les deux villes afin de visiter l’Île singulière et de renforcer les liens.
Pendant un mois, le peintre marocain Belyasmine El Mostapha était en résidence artistique à Sète pour travailler sur l’exposition “Regard jdidi”. Pour votre part vous êtes arrivé mercredi, comment était l’accueil ?
Je tiens à souligner le très bon accueil fraternel qui nous a été réservé par la Ville et le comité de jumelage sétois. Ils m’ont préparé un programme sur mesure qui répond à mes intentions de visite.
Un programme chargé
Entre mercredi et samedi, lui qui est aussi président de la CCI d’El Jadida et président de la commission en charge du jumelage a fait une visite complète de l’Île singulière sous l’égide du comité sétois et de la mairie. “Je me suis rendu au lycée Paul Bousquet, qui forme à une incroyable diversité de métiers de la mer. Ça m’a ébloui, raconte d’abord Youssef El Zahidi. Puis, j’ai été reçu à l’Ifremer. La directrice nous a donné une démonstration de l’ensemble des missions de la structure, qu’elles soient scientifiques, environnementales, nationales ou internationales. Avec les équipes municipales et le comité, on a également été au Consulat du Maroc. La consule a souligné l’impact de notre jumelage sur les relations internationales. Ensuite, il y a eu le vernissage de l’exposition de Belyasmine…”, avant le départ de Sète de l’élu municipal d’El Jadida, samedi.
Pourquoi était-ce important pour vous, représentant d’El Jadida, de faire le déplacement sur l’Île singulière ?
J’avais besoin de découvrir le travail de Belyasmine et aussi de voir Sète pour la première fois de ma vie. Ma venue est l’occasion de renforcer les relations culturelles et de nouer des partenariats beaucoup plus bénéfiques sur les plans environnemental et entrepreneurial. Cela est possible, car la ville dispose de plusieurs structures s’intéressant au milieu marin, et c’est notre cas aussi à El Jadida.
Plus précisément, de quels partenariats parle-t-on ?
Le jumelage peut prendre une ampleur plus importante, si on associe aux échanges culturels et sociaux ceux universitaires, surtout dans le domaine maritime. On a évoqué des possibles échanges scolaires avec le directeur du lycée de la Mer lors de notre rencontre. Les liens peuvent aussi se renforcer avec l’Ifremer. Nous avons des richesses maritimes de grandes valeurs en commun. On peut s’entraider pour découvrir leur valeur ajoutée, améliorer la consommation alimentaire ou comme levier économique pour nos jeunes entrepreneurs.
En parallèle, il y a actuellement l’échange culturel avec Belyasmine El Mosatapha à Sète…
Sa résidence artistique offerte par la mairie est une réussite. Nous devons remercier la Ville et le comité de jumelage d’avoir mis à l’aise notre artiste. Belyasmine est un artiste très calme et talentueux. Son travail est significatif pour quelqu’un qui a découvert Sète pour la première fois.
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… et l’échange gastronomique se développe.
C’est vrai ! L’an dernier, deux chefs jdidis étaient venus à Sète pour un concours culinaire comparatif où ils ont cuisiné de la daurade avec deux restaurateurs sétois. En septembre 2024, on espère recevoir deux chefs d’ici et Jean-Pierre Conesa, élu municipal et ancien tielliste, pour un nouveau concours, cette fois-ci, de préparation de tielles. Je pense que ce plat purement sétois est exportable dans le cadre du jumelage et peut s’ancrer dans la cuisine jdidi. La population peut découvrir ce plat facile et rapide à faire à base de poulpes, un octopode pêché fréquemment sur notre littoral.
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Est-ce que Sète est une source d’inspiration pour El Jadida ?
Oui. Sète est une très belle ville, propre, attractive, avec une jolie architecture, et les habitants sont disciplinés et sages. Il y a une organisation parfaitement réfléchie, notamment d’un point de vue circulation. On peut exploiter l’expérience de ma venue à Sète pour redonner de la valeur à nos villes marocaines et à El Jadida, qui est une référence touristique et historique. Notre ville peut, en plus, répondre facilement à des retouches d’améliorations.