Le PDG qui gagnait six Smic par jour a été mis à la porte. Et dans leur grande majorité, les syndicats de Stellantis ne pleureront pas Carlos Tavares. Au lendemain de sa démission, les représentants du personnel, de France aux États-Unis et jusqu’en Italie, ont la dent dure contre celui qui a présidé au mariage de Peugeot Citroën (PSA) et Fiat Chrysler, tant il a causé de dégâts sociaux.
« Brutalité : c’est le mot qui me vient à l’esprit », résume Cédric Brun. Pour le secrétaire du syndicat CGT à Stellantis Valenciennes et membre du comité de groupe européen, « son bilan, c’est 120 000 suppressions de postes depuis la fusion avec Fiat, il y a trois ans, à coups de chasse aux doublons et de mise en concurrence à tous les niveaux : entre usines du groupe et même entre services d’un même site ; entre usines Stellantis et sous-traitants ; entre sous-traitants ; entre collectivités territoriales ; entre États pour récupérer le plus d’argent public »…