Plusieurs associations écologistes et antinucléaires, parmi lesquelles le réseau Sortir du nucléaire, Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), Crilan (Comité de Réflexion, d’Information et de Lutte Anti-Nucléaire), Global Chance et Robin des Bois, ont déposé le 8 juillet « un recours devant le Conseil d’État » contre la décision du 7 mai de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) d’autoriser la mise en service de l’EPR de Flamanville. Le collectif d’association a également déposé une plainte contre X « afin de faire toute la lumière sur les irrégularités constatées par l’Autorité de sûreté nucléaire sur des pièces de l’EPR ».
La centrale nucléaire de Flamanville 3, autorisée par décret du 11 avril 2007, aurait dû être mise en service en 2012. Bien que le premier coup de pioche ait été effectivement porté en décembre de la même année, l’allumage, retardé à huit reprises, se solde par un retard de douze ans et une facture de 19,1 milliards d’euros, soit six fois plus que les 3,3 milliards budgétés initialement, selon la Cour des comptes.
Une mise en service autorisée « dans la précipitation »
« Malgré les multiples retards et reports qu’a connus l’EPR de Flamanville, c’est bien dans la précipitation qu’a été autorisée cette mise en service », affirme le réseau Sortir du nucléaire dans un communiqué signé avec Crilan, Criirad, Global Chance et Robin des Bois. Le collectif estime que cette autorisation a été donnée pour « éviter les conséquences juridiques d’un énième report », pas parce que l’installation était prête.
La plainte des associations auprès des parquets de Cherbourg et Paris, dans l’objectif d’être « jointe à la procédure pénale ouverte à l’initiative de l’ASN », a notamment été déposée pour usage de faux et des « défauts de surveillance » prévus au code de l’environnement, et « au moins un des trois cas signalés concernerait un fournisseur du chantier de l’EPR de Flamanville ». Cette démarche vise notamment à apporter des réponses à trois questions fondamentales posées par les associations : « Des composants non conformes à des exigences essentielles de sûreté ont-ils été mis sur le marché ? », « Des faux documents ont-ils été rédigés et utilisés pour camoufler ces malfaçons ? » et « EDF a-t-il correctement surveillé ses fournisseurs afin d’empêcher l’installation de pièces non conformes sur son EPR ? »
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