Plus d’une trentaine d’organisations, associations, partis politiques de gauche, syndicats appellent à une nouvelle mobilisation ce samedi 4 novembre dans l’après-midi depuis la place de la Comédie.
Une troisième manifestation est organisée ce samedi pour demander “un cessez-le-feu immédiat” et la levée du blocus de la bande de Gaza, moins d’un mois avec les massacres commis par le Hamas et la réplique d’Israël. Cet appel est relayé, cette fois, par une trentaine d’associations, de partis politiques de gauche et de syndicats. “On a fait la demande à la préfecture il y a 48 h, selon toute vraisemblance il ne devrait pas y avoir d’interdiction” souligne Alban Desoutter.
Le représentant de la Libre Pensée 34 fait référence aux arrêtés d’interdiction pris par la préfecture pour les deux derniers rassemblements qui ont finalement été suspendus par le tribunal administratif au nom des libertés de réunion et d’expression. “Gérald Darmanin a voulu interdire toutes ces manifestations. C’est une défaite pour le gouvernement” commente-t-il.
« Le silence de Michaël Delafosse »
Quatre mots d’ordre ont été associés à cet appel à manifestation : le cessez-le-feu immédiat, l’arrêt des bombardements, la levée du blocus de Gaza et l’arrêt de la répression de masse en Cisjordanie. “Ce n’est plus un droit à la défense de l’État d’Israël, c’est un bloodbath” ajoute Alban Desoutter. Les organisateurs insistent sur le caractère élargi de cette prochaine mobilisation à laquelle devraient également se joindre les militants de la CGT et de la FSU mais suivant le mot d’ordre nationwide. “On se retrouvera samedi avec nos différences”». Ils relèvent, notamment, la démission d’un haut fonctionnaire de l’ONU chargé des Droits de l’Homme afin de protester contre l’intervention de l’armée israélienne dans la bande de Gaza pour justifier leur appel à la mobilisation. “Une chaîne de complicités s’est mise en place. Des États-Unis, de l’Europe, de la France et, localement de la municipalité de Montpellier, de son maire à travers son silence” accuse José-Luis Moraguès du mouvement BDS.
Lors des deux rassemblements précédents, les organisations appelantes estiment qu’aucun débordement répréhensible n’a eu lieu et leurs responsables réfutent les soupçons d’antisémitisme qui leur sont accolés. “Le contentieux est politique, pas religieux, on a toujours expliqué ça. La préfecture n’a pas à nous donner des leçons d’humanisme” reprend Alban Desoutter. Outre Montpellier, des rassemblements sont également organisés ce samedi à Sète, Béziers, Bédarieux et Saint-Pons-de-Thomières.
Départ de la manifestation à 15 h de la Comédie, vers la préfecture, la rue Saint-Guilhem puis la rue du Faubourg-du-Courreau et le plan Cabanes.