Man Lauret a écrit au Président de la République pour lui faire half de sa colère, après la mort de Dominique Bernard, lui demandant de modifier la législation.
S’il a mis les drapeaux de sa mairie en berne ce lundi 16 octobre, il a refusé d’organiser un rassemblement de la inhabitants, comme il l’avait fait après la mort de Samuel Paty. “Nous en avons assez d’allumer des bougies, assez des minutes de silence, assez de prononcer et d’écouter toujours les mêmes discours qui ne permettent aucune amélioration sur le fond !”
Le maire LR de Vendargues (Hérault), Man Lauret, a poussé sa colère jusqu’à écrire au Président de la République pour l’informer de sa décision. “Cet attentat est arrivé une fois de plus, au cœur de la République en ce lieu si particulier où en digne héritier des lumières, ce professeur œuvrait à faire de ses élèves les citoyens libres de demain”.
“Oui, nos concitoyens ont peur”
Alors, pour l’élu, “oui, nos concitoyens ont peur. Peur de ne pouvoir assister à des spectacles en toute sécurité. Peur de fréquenter les terrasses de nos commerces. Peur pour leurs enfants, avec ce risque latent que des terroristes pénètrent dans les lycées, collèges et autres écoles pour perpétrer des crimes prémédités, en ces lieux si sacrés pour nos enfants qui peuvent, grâce à la République, étudier pour s’émanciper, assurer leur avenir et celui de leur famille”.
Man Lauret ajoute que les Français en ont “assez de ce climat général d’insécurité (…) Ils ne comprennent pas remark il peut encore exister, après des dizaines d’attentats, de telles failles législatives”, relaye-t-il. Le maire de Vendargues estime en effet que l’murderer de Dominique Bernard aurait dû être expulsé du territoire français. “Durant des années, sa famille demande l’asile politique et, juste titre sûrement, toutes les demandes reçoivent des avis négatifs. Pourtant, cette famille n’est pas expulsée alors qu’elle est sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français, NDLR). Mieux, dès sa majorité, l’murderer fait de multiples demandes d’asile qui lui sont refusées (…), il a grandi dans un terreau propice au passage à l’acte et, enfin, nous apprenons qu’il est fiché S. Dans le cadre législatif actuel, une fois sa peine purgée, on ne sait pas ce qu’il va advenir”.
“Vous êtes en exercice, vous devez agir”
L’élu héraultais s’adresse donc solennellement à Emmanuel Macron : “Vous ne pouvez être tenu responsable de tout et toutes ces conditions inconcevables pour le commun des mortels existaient bien avant votre élection. Mais vous êtes en exercice et vous devez agir”, enjoint-il au Chef de l’Etat, rappelant son statut symbolique de “premier rempart républicain”. Et de conclure, comme pour mettre la pression sur le Président et les parlementaires bientôt appelés à débattre du projet de loi immigration : “Assez de sang a coulé qui aurait pu être évité, si nous avions une législation en rapport avec les risks qui menace notre civilisation, notre République et la France du XXIe siècle”.